Côte d’Ivoire : Simone Gbagbo revient dans le prétoire après plusieurs refus

Afriquinfos
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Abidjan (© 2016 Afriquinfos)-Simone Gbagbo revient dans le box des accusés. Poursuivie pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité pendant la crise postélectorale, l’ex-Première dame avait refusé de comparaître durant plusieurs audiences. Mais ce mardi, Simone Gbagbo est bien arrivée en fin de matinée à la cour d’assises d’Abidjan.

Cette reprise du procès intervient après une médiation du bâtonnier Me Marcel Beugré Adou avec le procureur général, qui a promis un procès équitable.

«Me Beugré nous a assuré que des dispositions ont été prises pour que le droit de la défense soit garanti », a dit Me Rodrigue Dadjé, le principal avocat de la défense

Comme annoncé par ses avocats lundi, Simone Gbagbo était effectivement présente dans le box des accusés ce matin. Elle est arrivée vers 11h30, comme souvent, souriante, au bras de son avocat principal, Maître Rodrigue Dadjé.

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Comme d’habitude, l’ex-Première dame de Côte d’Ivoire a salué l’auditoire avant de serrer également les mains des avocats de la partie civile. On a même pu assister à certaines accolades avant que Simone Gbagbo ne regagne le box des accusés.

Sur le fond, cette matinée était consacrée à un débat entre le procureur général, Ali Yéo, et la défense, toujours sur le même thème, à savoir les témoins clés, essentiels que souhaite entendre la défense de Simone Gbagbo : Guillaume Soro, le président de l’Assemblée nationale, le chef de l’état-major des armées à l’époque des faits, Philippe Mangou, ou encore l’ex-Premier ministre Jeannot Kouadio-Ahoussou.

Afin d’établir les procédures de convocation en bonne et due forme, Rodrigue Dadjé, propose un report du procès au 13 février 2017, le temps d’acheminer les demandes et les courriers de convocation. Une demande qui est encore en discussion et qui n’est pas certaine d’aboutir à un succès du point de vue de la défense. Cependant la probabilité reste forte que, ce procès qui a débuté le 31 mai dernier prendra plus de temps que prévu.

Mme Gbagbo comparaît devant la cour d’Assises depuis six mois pour son implication présumée dans des tirs d’obus sur le marché d’Abobo, un quartier dans le nord d’Abidjan, favorable à Alassane Ouattara, le rival de son mari, Laurent Gbagbo, à la présidentielle de novembre 2010.

L’ex-Première dame purge déjà une première peine de 20 ans de prison ferme pour «atteinte à la sûreté de l’Etat», prononcée en 2015.

Innocente Nice