Ce sont des pluies diluviennes qui se sont abattues presque sans discontinuer sur le mois de juin en Côte d’Ivoire. Après un mois d’inondations, le bilan est déjà terrible même si tous les dégâts n’ont pas encore été évalués. RFI révélait qu’on comptait déjà au minimum 23 morts rien que pour la capitale ivoirienne d’Abidjan.
Ce sont évidemment les zones les plus précaires qui ont été les plus fortement touchées et où l’on déplore le plus de dégâts. Effectivement, sur ces zones ont été construites des habitations sans se soucier de prendre des précautions basiques de sécurité. Les fortes pluies provoquent de nombreux glissements de terrains et ces habitations sont les plus exposées au risque de destruction.
Le gouvernement a décidé de dédommager les familles des 23 victimes en leur donnant une somme d’un million de francs CFA à chacune. Le ministre de la construction a également proposé des solutions de relogement aux familles vivant dans les zones les plus à risques. Ce sont des lotissements à équipements modérés (LEM) qui seront mis à disposition de ces familles.
Des kits de relogement de 150 000 francs CFA et des opérations de sensibilisation avaient déjà été mis en place les années précédentes par le gouvernement ivoirien, mais il semble que ce ne soit pas suffisant. D’autant que certaines familles ne veulent pas quitter leur logement pour des questions de praticité, du fait de la proximité de leur lieu de travail notamment.
Ce sont au total des centaines de milliers de personnes, 80 000 selon le Bureau de la coordination des actions humanitaires de l'ONU (Ocha), qui s’entassent dans ces habitations précaires et qui sont plus particulièrement exposées aux intempéries. Un problème de mal-logement en Côte d’Ivoire qui perdure depuis un moment.
Chaque année, les glissements de terrain font des victimes dans la capitale économique ivoirienne. En 2011, c’était onze personnes qui avaient péri de ce fait. L’année 2009 était jusqu’ici la plus meurtrière, elle avait fait 21 victimes.
