Dans un communiqué publié à New York à l'issue d'une réunion sur l'Afrique du Nord, le Conseil de sécurité a réaffirmé son ferme attachement à la souveraineté, l'indépendance, l'intégrité territoriale et l'unité nationale de la Libye, faisant part de ses sérieuses inquiétudes concernant la détérioration de la situation sécuritaire et l'aggravation des dissensions politiques, qui menacent de compromettre la réalisation d'une transition démocratique du pays.
Le Conseil de sécurité a réaffirmé son soutien au peuple et aux institutions politiques libyennes élues, ajoutant que l'adoption d'une Constitution sera essentielle pour donner à la Libye le cadre dont elle a besoin pour se bâtir un avenir sûr et prospère. Il a mis l'accent sur l'urgence et l'importance de futurs progrès enregistrés dans le processus constitutionnel.
Le Conseil de sécurité a également souligné l'importance d'un dialogue national unique et inclusif, permettant de parvenir à des consensus sur les priorités afin d'assurer une transition démocratique et que tous les points de vue dans le pays soient correctement pris en compte.
Le Conseil de sécurité a fermement condamné la tuerie de manifestants non armés à Tripoli le 15 novembre, ajoutant que toutes les parties devraient empêcher la violence à l'encontre des civils et respecter le droit de réunion pacifique qui appartient à tous les Libyens, selon le communiqué.
En outre, il a également exprimé ses préoccupations quant à l'usage de la force par des groupes armés contre les institutions gouvernementales, y compris la saisie illégale d'installations énergétiques et la contrebande de ressources naturelles, appelant au transfert du contrôle de toutes les installations aux autorités compétentes. Le Conseil a affirmé que davantage d'efforts devraient être déployés par le gouvernement libyen pour résoudre pacifiquement l'interruption des exportations énergétiques du pays.
Le Conseil de sécurité a appelé toutes les parties en Libye à soutenir la transition démocratique du pays, en s'entendant notamment sur la voie à suivre dans l'immédiat, à participer au dialogue politique, et à s'abstenir de recourir à la violence et à des actions susceptibles de remettre en cause la stabilité nationale.
Deux ans après la fin de la guerre civile libyenne en 2011, les autorités libyennes s'efforcent toujours d'établir le contrôle et de freiner les dizaines de milices qui se sont renforcées au cours de l'agitation. Les informations à propos d'assassinats et d'enlèvements perpétrés par des groupes armés sont fréquentes.
