Le Conseil de sécurité examine le projet de déploiement de 12.000 casques bleus en Centrafrique

Afriquinfos Editeur
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Ce rapport a été présenté au Conseil de sécurité par le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous.

"Bien que la situation à Bangui se soit quelque peu stabilisée grâce aux efforts acharnés de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA), Sangaris et le Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine (BINUCA), des civils continuent d'être tués tous les jours par d'autres civils et groupes armés du fait de leur appartenance religieuse", a dit M. Ladsous devant les membres du Conseil de sécurité.

"La crise en République centrafricaine requiert une approche unifiée et intégrée par le déploiement d'une opération multidimensionnelle de maintien de la paix, la protection des civils devant constituer sa première priorité", a-t-il indiqué.

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"Les Nations Unies ont le pouvoir de déployer et maintenir une opération de maintien de la paix multidimensionnelle dotée de toutes les capacités requises pour traiter de la nature profonde de la crise complexe qui se déroule actuellement en République centrafricaine", a ajouté M. Ladsous.

Dans son rapport, le Secrétaire général recommande au Conseil de sécurité d'autoriser, sous l'empire du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, le déploiement de 12.000 casques bleus. Il s'agirait de transférer les principaux éléments de la MISCA dans cette opération de maintien de la paix des Nations Unies.

Selon Hervé Ladsous, l'établissement d'une telle opération prendra approximativement six mois.

De leur côté, la Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires, Valerie Amos, et le Haut-Commissaire aux réfugiés, Antonio Guterres, ont fait part devant le Conseil de sécurité de leurs réflexions après leurs récentes visites en République centrafricaine.

"La situation en République centrafricaine est désastreuse et il faut faire davantage pour garantir un soutien aux efforts du gouvernement de transition, des travailleurs humanitaires, et des troupes de Sangaris et de la MISCA", a dit Mme Amos.

Plus de 650.000 personnes sont toujours déplacées à travers le pays, dont plus de 232.000 rien que dans la capitale Bangui. Plus de 290.000 personnes ont fui dans les pays voisins, principalement au Cameroun.

Pour sa part, M. Guterres s'est dit profondément choqué par la brutalité et l'inhumanité de la violence en République centrafricaine."Les efforts nationaux et internationaux pour répondre à la crise actuelle doivent donc prendre en compte toute la République centrafricaine", a-t-il souligné.