Le projet de loi relatif à la création de ce fonds a été présenté au Conseil des ministres réuni sous la présidence du chef de l'Etat congolais, Denis Sassou-N'guesso, par le ministre d'Etat, ministre de l'Economie, des Finances, du Plan, du Portefeuille Public et de l'Intégration, Gilbert Ondongo.
La création de ce "fonds" résulte du fait que, depuis quelques années, l'exécution du budget de l'Etat donne lieu à des excédents, plus ou moins importants selon les années, a fait savoir le ministre de la Commuication, porte-parole du gouvernement, Bienvenu Okiémy dans le compte-rendu du Conseil.
A l'instar de ce qui se fait dans d'autres pays, qui parviennent à dégager des excédents de liquidités acquis par la vente des matières premières ou d'autres facteurs du commerce extérieur, ces fonds d'investissement tiennent lieu d'organe de gestion de cette épargne publique, a-t-il dit.
Au terme de l'article 4 du projet de loi, "le fonds national d'investissement du Congo a pour objet d'investir une partie des excédents budgétaires ou des liquidités de l'Etat dans des actifs étrangers". Il s'agira d'acquérir et gérer des actifs financiers étrangers, notamment les bons de trésor et les obligations des Etats ainsi que les autres obligations ; de prendre des participations dans les entreprises étrangères susceptibles d' investir au Congo ; de gérer les actions des entreprises étrangères en sa possession, en visant à maximiser la rentabilité des capitaux investis ; d'acquérir et de gérer des actifs immobiliers et autres produits dérivés étrangers.
En assurant de la sorte la diversification des éléments de la richesse nationale, le fonds national d'investissement du Congo s' attachera également à assurer le transfert d'une partie de cette richesse aux générations futures, a-t-il ajouté.
A ce sujet, les membres du Conseil ont débattu, avant son adoption, des questions de sécurisation et de gestion prudentielle de ce fonds avec la certitude que son organisation, avec un Conseil d'administration, et le recours aux produits de placement à l'image des bons de trésor ou les obligations, devraient permettre de prémunir le pays de bien d'aléas constatés ailleurs.