Congo: Les autorités préoccupées de développer le tourisme

Afriquinfos Editeur
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Car, le Congo, classé par le journal américain New York Times au troisième rang des destinations africaines à découvrir en 2013, ne tire pas pour autant des ressources importantes de l'activité touristique.

« Le pays n'accueille aujourd'hui qu'environ 237.000 visiteurs par an, qui sont pour la plupart des touristes d'affaires. Cette fréquentation touristique est encore relativement faible alors que le pays dispose des atouts nécessaires pour relever le niveau de fréquentation », reconnaît le ministre du Tourisme et de l' Environnement, Josué Rodrigue Ngouoniba.

Le tourisme ne contribue qu'à hauteur d'environ 3% au produit intérieur brut (PIB). Les autorités qui cherchent les voies et moyens de diversifier l'économie dominée actuellement par le pétrole (environ 80% du PIB) se sont fixées l'objectif de porter l' apport du tourisme à 10% du PIB d'ici à l'année 2016.

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Pour cela, le gouvernement du Congo veut s'appuyer sur les importantes potentialités et favoriser la création des entreprises touristiques. Une dotation budgétaire de l'Etat est prévue pour l' office qui devrait en plus vivre des recettes de la vente des produits touristiques, des redevances versées par les bénéficiaires de ses services, des produits des conventions avec les organismes publics et privés, etc.

Les Sénateurs congolais ayant étudié le dossier touristique n' ont pas eux aussi caché leur optimisme sur la possibilité de développer le secteur. « L'activité touristique, ont-ils relevé dans un rapport, connaît dans son ensemble depuis trois ans une évolution positive, traduite par un taux d'accroissement annuel moyen de 20,1% ».

En dehors du tourisme balnéaire (le pays dispose d'une façade de 170 kilomètres sur l'océan atlantique et du deuxième fleuve au monde par sa puissance, le Congo), ainsi que plusieurs autres curiosités à découvrir. Mais, plus énorme encore est le potentiel écotouristique.

Doté d'importantes réserves forestières et de parcs naturels parmi les plus riches au monde en biodiversité, avec notamment des espèces de grands primates prisés par les visiteurs, le pays ne manque pas d'atouts. Et pourtant, les parlementaires n'ont pas hésité à interpeller les gouvernants sur d'éventuels risques pour l'environnement.

« Le tourisme peut avoir des effets négatifs sur l' environnement, mais lorsqu'il est éco-logiquement bien planifié et bien géré, il se révèle comme un puissant facteur de préservation de l'environnement et d'utilisation durable de la biodiversité. De même, les retombées économiques du tourisme engendrent d' importants revenus permettant la gestion rationnelle des ressources naturelles », s'est défendu le ministre du tourisme.