Congo : Le FMI appelle à une politique prudente en matière d’emprunt

Afriquinfos Editeur
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"Le profil de la dette de la République du Congo s'est sensiblement amélioré depuis que le point d'achèvement de l' initiative PPTE a été atteint en 2010", précise l'institution financière internationale. Selon le FMI, la dette publique exté rieure totale du Congo est aujourd'hui inférieure à 30 % du PIB et le pays continue d'emprunter essentiellement à des conditions concessionnelles.

Dans ce contexte, indique le rapport de la mission, le Congo devrait continuer de suivre une politique prudente en matière d' emprunt afin d'éviter une accumulation rapide de la dette exté rieure et de préserver ainsi la viabilité à long terme de sa dette.

La mission conduite par le chef de mission pour la République du Congo, Dalia Hakura, a jugé satisfaisante la performance macroé conomique du pays. Elle a par ailleurs souhaité voir le gouvernement soutenir la croissance hors pétrole par des é volutions favorables dans les secteurs de l'agriculture et de la construction.

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Sur le budget 2014, le FMI encourage les autorités congolaises à continuer d'appliquer la règle budgétaire adoptée récemment, Car, indique-t-elle, cela permettra de contribuer à renforcer l'épargne budgétaire et les réserves internationales en vue de faire face à la volatilité des recettes pétrolières et à l'épuisement pré visible des gisements.

"Si les perspectives à moyen terme de la République du Congo restent prometteuses compte tenu de l'abondance des ressources naturelles, il demeure primordial que le pays continue de renflouer les réserves budgétaires et extérieures. La République du Congo doit composer avec une conjoncture extérieure incertaine, souligne le FMI.

Selon une déclaration de l'institution rendue publique à Brazzaville, les incertitudes relatives aux perspectives é conomiques mondiales pourraient peser lourdement sur les prix des produits de base et avoir des retombées sérieuses sur la Ré publique du Congo qui doit se préparer à ces éventuels chocs externes en s'efforçant de réduire la dépendance vis-à-vis du secteur pétrolier par la diversification de l'économie et en renforçant ses réserves.

     Toutefois, tenant compte du dernier rapport Doing Business de la Banque mondiale qui classe le climat des affaires du Congo parmi les plus difficiles au monde, le FMI demande aux autorités congolaise à plus d'efforts de coordination pour la mise en uvre du programme de réformes macroéconomiques mis en place.