Le communiqué du 13 février du Ps sur le Togo divise Unir et ses opposants

Afriquinfos Editeur
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Les dernières sorties en date dans la classe politique togolaise autour du communiqué du 13 février du Ps sur le Togo proviennent aussi bien du parti au pouvoir que de l’Opposition. Chacun essayant de tirer la couverture de son côté.

Ce samedi 16 février, en clôturant une gigantesque marche de protestation dans les rues de février, plusieurs responsables de la coaltion Frac-Cst (regroupement de partis d’Opposition et d’organisations de la société civile) ont tour à tour salué « ce qu’ils qualifient de sortie opportune et bienvenue du Ps sur le Togo ». « Unir (au pouvoir à Lomé) se contredit en critiquant le Ps tout en tendant la main pour le financement des élections », a dénoncé Abass Kaboua du Mrc, membre de la coalition précitée. Me Abi Tchessa du Psr, appartenant à la même coalition, y voit de son côté un motif pour embrayer sur la mobilisation populaire : « Nous devons davantage mobiliser nos concitoyens pour obtenir d’autres réactions de la communauté internationale comme celle du Ps datant du 13 février dernier », a-t-il lancé à des milliers de sympathisants réunis ce samedi sur la plage de Lomé, en face de l’Ambassade d’Allemagne au Togo.

« La déclaration du Ps démontre qu’avec de l’abnégation, on peut s’attirer la sympathie de la communauté internationale (…) A travers son communiqué, le Ps veut indirectement éviter que le Togo ne devienne un énième pays en conflit en Afrique de l’ouest », complètera et analysera Patrick Boèvi Lawson, premier vice-président de l’Anc (principale formation de l’Opposition togolaise).

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C’est avec un tout autre regard que l’Unir a apprécié la position du Ps sur le Togo. Sur fond de dénonciation et d’affirmation « de son étonnement », Georges Aïdam, premier vice-président d’Unir a objecté la sortie de la formation du président Hollande, en la qualifiant d’«intrusion regrettable dans le déroulement de la procédure judiciairesur les incendies de marchés togolais (…) Lorsque le Parti socialiste parle d’arrestations arbitraires, on se demande sur quoi il se fonde (…) Ceux qui ont été arrêtés (dans le cadre des enquêtes précitées), l’ont été régulièrement. Tout se déroule selon les normes » ! Georges Aïdam a fait cette sortie tonitruante chez nos confrères de Rfi. Hier, son parti avait déjà rendu public un communiqué qui n’a pas du tout ménagé le pouvoir français.

Les dégâts issus de ces incendies sont estimés à des centaines de milliards de fcfa de pertes. Dans les jours à venir, le Cst-Frac entend faire d’autres révélations sur les conditions dans lesquelles les incendies ont été allumés dans les principaux marchés du Togo : Lomé et Kara…

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