Bye Bye Commonwealth

Afriquinfos Editeur
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Le Commonwealth of Nations – ou littéralement la "Communauté des Nations" – est une organisation intergouvernementale composée de 55 Etats membres. Enfin, elle l'était jusqu'à hier soir, quand le gouvernement de Gambie a annoncé son retrait de l'organisation anglophone.

Les débuts de l'organisation remontent à sa création en 1926 avec la Déclaration de Balfour. Le dernier pays à s'être retiré du Commonwealth était le Zimbabwe, qui, après sa suspension en 2002, a décidé de se soustraire au groupe en 2003.

Tous les membres du Commonwealth of Nations sont d’anciennes colonies ou protectorats de l’Empire britannique, mis à part le Mozambique et le Rwanda. Symboliquement dirigé par le Royaume-Uni, le Commonwealth of Nations a pour objectif le progrès social et économique de ses membres, de même que le respect des valeurs morales telles l’égalité et la non-discrimination. Tous les membres sont donc unis par leurs intérêts communs au sein de l’organisation, mais restent indépendant en tant qu’État.

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La Gambie, pour justifier sa décision, sous-entend que le pouvoir imputé au Royaume-Unis au sein du Commonwealth n’est autre que l’extension de sa souveraineté sur des territoires en dehors de ses frontières nationales. Ainsi, c'est en dénonçant une institution néocoloniale que le gouvernement de Gambie a déclaré hier au soir son retrait :

"Le gouvernement se retire du Commonwealth en tant que membre et décide que la Gambie ne sera jamais membre d'une institution néocoloniale, et ne fera jamais partie d'une institution qui représente un prolongement du colonialisme", affirme-t-il dans ce communiqué, précisant que la décision est prise "avec effet immédiat".

Souvent sous la pression de l'ancienne puissance coloniale depuis son arrivée au pouvoir – par la force – en 1994, le président de Gambie, Yahya Jammeh était critiqué en permanence pour la peine de mort autorisée dans le pays, pour sa censure des médias et pour fermer les prisons à tout visiteur étranger.

Même si son appartenance à l'organisation ne la soumettait à aucune décision, le gouvernement de Gambie était régulièrement condamner pour ses actions par la Communauté.

La Gambie aurait-elle atteint son seuil de tolérance à la critique ? 

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