Au camp de réfugiés de Mpoko (Il accueille environ 20.000 réfugiés) près de l’aéroport de Bangui, de la nourriture, de petites sommes d’argent auraient été échangés contre des appétits sexuels selon les témoignages recueillis auprès des victimes âgées de 12 à 15 ans. Des actes qui seraient commis par des dizaines de soldats français de la Force Sangaris. Depuis la révélation faite par l’Ong Aids Free World qui s’est emparée d’un rapport interne des Nations Unies, c’est tout le sommet de l’Etat français qui est agité.
Cette agitation cache mal une affaire longtemps gardée au secret. En effet, selon le porte-parole de la Défense de la France, les ministères des Affaires étrangères et de la Défense sont saisis par le Haut commissariat des nations unies pour les droits de l’Homme en juillet 2014. Et à en croire le Colonel Gilles Jaron, porte-parole de l’Etat-Major français, « Suite à cette information, le 29 juillet, le ministre de la Défense a immédiatement dénoncé les faits au procureur de la République ».
En réagissant par rapport à cette affaire de viol sur mineurs qui éclabousse la France et sur laquelle des enquêtes sont ouvertes, le président François Hollande a laissé entendre: « Si certains militaires se sont mal comportés, je serai implacable ». De son côté le porte-parole de la Défense joue la carte prudence. « Il serait prématuré de désigner telle ou telle personne ». Toutefois, il menace que si ces cas d’accusations s’avéraient, des sanctions seraient prises à l’encontre des auteurs de ces actes pédophiles.
A Bangui, la capitale centrafricaine où l’affaire fait grand bruit, les autorités judiciaires ont fait savoir qu’elles n’étaient pas au courant de l’enquête menée par la justice française. Elles ont annoncé l’ouverture d’une enquête.
Anani GALLEY