Au total 15.000 personnes vivant avec le VIH sont sous traitement ARV en Centrafrique, alors que 60.000 sont éligibles à ce traitement. Cette prise en charge est entièrement supportée par le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme.
Avec un taux de prévalence de 4,9% pour une population d'environ 5 millions d'habitants, la pandémie du SIDA est de type généralisé et pose un problème de développement.
Selon Nicolas Tiangaye, le gouvernement mettra tout en œuvre pour que le budget alloué à la lutte contre le SIDA soit effectivement décaissé afin d'intensifier la riposte en vue d'un meilleur accès au dépistage volontaire, aux services de soins, au traitement et au soutien de qualité pour les personnes infectées et affectées par le VIH. L'administrateur du Réseau centrafricain des personnes vivant avec le VIH, Bienvenu Gazalima, juge le bilan de la lutte contre cette maladie sombre, avec la crise militaro-politique que traverse le pays. "Les sites de prise en charge sont occupés par les ex-éléments de la Séléka, le déplacement des personnes fuyant les exactions diverses a occasionné des pertes en vies humaines de plus d'une vingtaine de PVVIH par manque de médicaments", a indiqué Bienvenu Gazalima.
Depuis le déclenchement des hostilités en décembre 2012 de l'ex-rébellion contre le pouvoir du président déchu François Bozizé, renversé finalement le 24 mars, cette croisade a connu un dysfonctionnement à cause de l'insécurité généralisée dans le pays. La RCA a l'un des taux de prévalence les plus élevés d'Afrique subsaharienne. Alors que l'ONUSIDA dénombrait en 2012, 35,3 millions de personnes dans le monde vivant avec le virus, dont 70% se trouvent dans cette région du monde.
