Le PM centrafricain qualifie de "terroristes" les attaques du week-end dernier à Bangui

Afriquinfos Editeur
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"Nul n'a plus besoin de se poser des questions pour comprendre que les manœuvres de déstabilisation de notre pays s'appellent désormais terrorisme", a déclaré à Xinhua André Nzapayeke.

La présidente de transition Catherine Samba Panza a décrété mardi un deuil national de trois jours en mémoire des victimes de ces atrocités. Les soldats tchadiens de la Mission internationale de soutien à la Centrafricaine (MISCA) ont tiré sur la population civile dans les quartiers nord de Bangui, déclarant répondre aux attaques des milices d'autodéfense anti-Balakas (anti-machettes) contre leur convoi.

Cibles des attaques de ces milices fidèles au président déchu François Bozizé, ces soldats tchadiens, dont une dizaine d'entre eux ont déjà été tués dans la capitale centrafricaine depuis le déploiement de la MISCA le 19 décembre 2013, sont accusés de complicité avec les ex-rebelles de la Séléka qui avaient renversé le régime de Bozizé le 24 mars 2013 et porté au pouvoir leur leader Michel Djotodia, finalement contraint à la démission le 10 janvier par les dirigeants d'Afrique centrale et la France. Il y a moins d'un mois, deux civils centrafricains et un lieutenant de la gendarmerie nationale ont été tués dans des affrontements ayant opposé les soldats tchadiens et la population à Bangui.

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Malgré la présence de 2.000 soldats français de l'opération Sangaris et de 6.000 soldats de la MISCA, Bangui et d'autres villes centrafricaines restent en proie à la violence. Mardi, le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a exprimé mardi à New York ses vives inquiétudes sur la situation en Centrafrique, souhait voir un retour à la normalisation et surtout la conduite du processus de transition censé se clôturer par la tenue des élections générales au premier trimestre 2015.