La CEDEAO met en route une usine pour lutter contre le paludisme dans la sous-région

Afriquinfos Editeur
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A en croire des experts, l'usine qui sera construite à Yamoussoukro (centre) en Côte d'Ivoire et dont le lancement des travaux s'est effectué en marge de la 42ème session du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement ouest-africains est le fruit d'un accord tripartite entre la CEDEAO, le Venezuela et Cuba.

"Il faut aller de l'avant dans le cadre de l'élimination du paludisme", ont-ils estimé, révélant que le coût du projet s'élève à 140 millions de dollars.

Dans une note, la CEDEAO indique que le paludisme pose un problème majeur de santé publique en Afrique de l'Ouest et que ce fléau, associé à la pauvreté, devient un enjeu majeur de développement.

Selon une estimation de la Banque mondiale, le paludisme coûte à l'Afrique environ 12 milliards de dollars par an.

L'intervention de la CEDEAO visant à compléter les efforts en cours dans les différents pays est axée sur le renforcement de la composante lutte anti-vectorielle d'une stratégie intégrée d' élimination du paludisme.

Le contrôle des vecteurs a été identifié par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) comme étant la seule intervention permettant de ramener la transmission du paludisme d'un niveau très élevé à un niveau proche de zéro.

Le paludisme qui tue près de 2,7 millions de personnes par an dans le monde, selon l'OMS, se présente comme un problème de santé publique dans la sous-région .

En Côte d'Ivoire, cette maladie encore appelée "malaria" constitue 50% des motifs de consultation dans les structures sanitaires, d'après des indications du ministère de la santé.

Par ailleurs, plus de 60.000 enfants ivoiriens de moins de cinq ans meurent chaque année du paludisme, et la maladie représente environ 33 % de toutes les causes de mortalité hospitalière dans le pays.