CAN : l’augmentation du nombre des équipes à la phase finale pour l’instant impossible (Hayatou)

Afriquinfos Editeur
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Pour l'heure, ce tournoi se joue à 16, un nombre déjà augmenté de moitié, dans un ou deux pays selon la formule de co- organisation désignés par la CAF.

"Nous avons aujourd'hui des problèmes. L'Afrique, à l'exception de trois, quatre, cinq pays, nous ne pouvons pas aller au-delà de seize pour le moment. Ce n'est pas parce que l'Europe va passer à vingt-quatre que nous devons forcément passer à vingt-quatre. Il faut être réaliste", a dit Hayatou à la presse.

 A l'instar de la Coupe du monde de football, propriété de la Fédération internationale de football association (FIFA) qui compte la CAF parmi ses membres, l'organisation d'une Coupe d'Afrique des nations de football exige de gros investissements financiers qui ne sont pas toujours faciles à mobiliser par la majorité des pays du continent, a expliqué Issa Hayatou en marge de la 28e CAN co-organisée par le Gabon et la Guinée équatoriale.

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Selon lui, les Européens peuvent se permettre le loisir de passer de 16 à 24 participants à une phase finale de Coupe d'Europe parce qu'"ils ont les moyens de le faire. Mais nous, on est obligés d'instaurer la co-organisation pour permettre à tout un chacun au niveau du continent africain, en faisant un clin d'oeil au voisin, d'organiser la CAN".

 "Si nous passons de seize à vingt-quatre, je suis sûr que la Coupe d'Afrique des nations tournera seulement dans deux ou trois pays. Et ces deux ou trois pays finiront par se fatiguer et ne nous donneront pas plus leurs plateformes pour qu'on puisse s'exercer. Donc, actuellement nous n'avons pas un projet pour augmenter le nombre de finalistes à la phase finale de la Coupe d'Afrique des nations", a-t-il insisté.

 Après le Ghana et le Nigeria en 2000 suite au désistement du Zimbabwe à la dernière minute, le Gabon et la Guinée équatoriale représentent cette année la deuxième expérience d'une co- oganisation de cette compétition. Avec le président de la FIFA, Joseph Sepp Blatter, Issa Hayatou a salué la "bonne organisation" du tournoi par les deux pays.

"Il n'y a aucune raison, a souligné le patron de la CAF, que nous ne puissions pas donner la possibilité à d'autres pays pour organiser la troisième édition, la quatrième. C'est déjà dans nos mœurs, nous l'avons accepté. En tant que membres du comité exécutif, nous avons dit que la co-organisation doit être encouragée pour permettre aux petits pays d'avoir l'opportunité d'organiser la CAN".

"Pourquoi est-ce que nous avons instauré la co-organisation? Parce que dans cette nouvelle formule, il y a plusieurs pays qui ne peuvent pas organiser tous seuls. Nous n'avons pas le droit de les exclure de cette mouvance générale qui voudrait que tous les pays viennent vers la Confédération africaine de football et participer à cette organisation gigantesque qui est vraiment l'apanage de tous les peuples africains", a-t-il ajouté.