CAN-2012 : une victoire pour la réconciliation nationale, souhaite le joueur ivoirien Souleman Bamba

Afriquinfos Editeur
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Comme déjà son coach François Zahoui, ce footballeur se dit conditionné par les attentes du peuple ivoirien pour un deuxième continental de la sélection nationale, un objectif pour lequel " tout le monde est motivé" et qui entend permettre de faire vibrer à l'unisson Baoulé, Bété et autres composantes ethniques de Côte d'Ivoire.

Question : Peut-on dire que vos camarades et vous venez de livrer un match?

Réponse : On n'a pas pris de but, c'est bien. C'est bien pour la confiance, c'est bien pour la suite de la compétition. On va savourer ça ce soir et à partir de demain (ce jeudi) tout doucement on va rentrer pour la préparation de la finale.

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Q : La Zambie, c'est un morceau dur?

R : Si la Zambie est en finale, c'est parce qu'elle mérite sa place ; c'est une très bonne équipe, très technique, qui est bien en place aussi. On respecte toutes les équipes depuis le début de cette compétition. On prend matcht après match, voilà on va jouer une finale contre la Zambie, que le meilleur gagne.

Q : C'est une revanche par rapport à 2008?

R : Il n'y a pas de revanche, parce qu'on a eu des moments difficiles. Il faut les accepter. On s'est servi de ça, maintenant ça nous a servi cette année. Il faut positiver dans la vie. On va jouer une finale, on sait que c'est une très bonne équipe. On va tout donner pour pouvoir aller au bout de cette finale.

Q : En quête d'un second titre après le dernier en 1992, est-ce que vous ne vous sentez pas sous pression?

R : En réalité, le groupe, on n'a pas de pression. On prend match après match, on est sereins, on travaille bien, on respecte les adversaires. Si tu as Dieu avec toi, si tu as la prière avec toi, tu as peur de quoi? Donc, tout va bien.

Q : Nous avons appris que vous aviez vous-mêmes quelques ennuis de santé. Est-ce que c'est résolu?

R : Je remercie le bon Dieu, je remercie le staff médical qui a vraiment bossé matin, midi, après-midi, le soir pour pouvoir me rétablir. Je suis content d'être là, d'avoir participé. Le plus important, on a remporté cette victoire.

Q : Qu'est-ce que vous redoutez chez l'équipe zambienne?

R : On redoute tout, on a beaucoup de respect. Quand tu as beaucoup de respect, c'est que tu redoutes tout. Maintenant, à nous de jouer avec nos forces, essayer de taper au bon moment sur les faiblesses de la Zambie, mais je pense qu'on a encore deux- trois jours pour travailler dessus.

Q : Est-ce que la Côte d'Ivoire mieux que ce qu'elle a produit comme jeu aujourd'hui?

R : On ne sait pas, on ne peut pas prévoir le lendemain. On prend jour après jour, maintenant on va jouer la finale. Le plus important, c'est d'avoir les pieds sur terre et continuer à travailler au maximum. Pour le groupe, c'est important de rester serein, parce qu'on sait ce qu'on veut donner à la Côte d'Ivoire. Il y a beaucoup d'entente ; on voit que tout le monde est mobilisé, que ce soit les journalistes, que ce soit la population, que ce soit le ministère (des Sports, ndlr). On voit que tout le monde est motivé, c'est quelque chose de positif.

Q : Quand vous dites que vous savez ce que vous devez donner à la Côte d'Ivoire, vous faites allusion aux attentes de réconciliation nationale?

R : Bien sûr, on est des Ivoiriens. On veut contribuer à cette réconciliation dans le bon sens du terme. Voilà, il faut essayer de ramener quelque chose, pour ramener beaucoup de joie, de gaieté. Que ce soit les Baoulé ou les Bété, que tout le monde s'embrasse; que tout le monde savoure cette victoire. Donc, le plus important, c'est de savourer cette victoire, mais à la fin il faut rester concentré.