Pour l’heure, le chef de l’État camerounais ne fait aucune déclaration pouvant permettre de dissiper ces questionnements. Et laisse les prétendants à sa succession se déchirer. Toutefois, les regards restent figés sur le palais d’Etoudi, dans l’attente d’une décision qui ne vient pas.
Paul Biya, âgé de 83 ans dont trente-trois passés au pouvoir, aime faire durer le suspense: candidat ou non à sa propre succession, modification constitutionnelle ou statu quo, présidentielle anticipée ou non, ses intentions sont attendues. M. Biya prend son temps pour trancher, indifférent aux pressions qui l’incitent à avancer l’élection prévue en 2018 et à faire acte de candidature pour qu’enfin les couteaux des clans rivaux rentrent dans leurs fourreaux.
Au pouvoir depuis 1982, ce Chef de l’exécutif est par ailleurs silencieux sur la promesse de créer un poste de vice-président qui pourrait devenir son successeur constitutionnel (promesse faite notamment à Ban Ki-moon et à quelques partenaires étrangers) inquiets de l’avenir peu lisible du pays.
Au cas où Paul Biya ne convoque pas l’Assemblée nationale en session extraordinaire d’ici à juin ou juillet, il ira à la fin de son mandat en 2018 et, dans ce cas de figure, il ne fait aucun doute qu’il se représentera à la présidentielle.
Bella EDITH
