Cameroun/football : La FIFA exige la reprise du processus électoral à la FECAFOOT

Afriquinfos Editeur
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Selon une source qui a requis l'anonymat à la FECAFOOT, le secrétaire général de la FIFA, Jérôme Valcke, a recommandé à la FECAFOOT de tenir son assemblée générale élective le plus rapidement possible, et au gouvernement, de prendre toutes les mesures nécessaires pour « assurer la sécurité » des 105 délégués.

Quatre-vingt-dix 90 d'entre eux viendront des dix régions, 10 seront issus des commissions spécialisées de la FECAFOOT contre cinq représentants des clubs de première et deuxième division.

La FIFA estime en outre que cette décision du gouvernement d'interrompre les élections à la FECAFOOT est contraire à sa politique.

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En effet, les articles 13 et 17 des statuts de la FIFA stipulent que les fédérations sportives gèrent leurs affaires de façon indépendante et sans ingérence de tiers. Dans le cas contraire, elles courent le risque, à l'instar du Cameroun, de se voir exclure de toutes les compétitions internationales de football.

Dans une lettre transmise le 26 mai à la FIFA, la FECAFOOT indiquait que l'élection n'avait pu se tenir en raison des problèmes de sécurité évoqués par le gouvernement au cours d'une réunion élargie le 24 mai entre le Premier ministre Philemon Yang, le délégué général à la sureté nationale Martin Mbarga Nguelé.

L'ultimatum lancé par la FIFA pour tenir les élections au plus tard le 6 juin est toutefois en déphasage total avec la décision du Tribunal arbitral du Sport (TAS) basé à Lausanne en Suisse, au sujet du dossier FECAFOOT.

Le TAS, instance mondiale spécialisée dans le règlement des contentieux sportifs, a rejeté jeudi la requête d'Iya Mohammed, de surseoir à la sentence de la Chambre de conciliation et d' arbitrage du Comité national olympique et sportif du Cameroun, qui lui demandait d'harmoniser au préalable les textes de la FECAFOOT avant la tenue du scrutin.

En poste depuis 1998, le président de la FECAFOOT Iya Mohammed qui devait affronter deux autres candidats, Marlène Emvoutou et John Begheni Ndeh son 1er vice-président démissionnaire, était aussi déclaré « inéligible » par la même Chambre en raison de fautes de gestion graves.

Frappé d'une déchéance de 7 ans par le Contrôle supérieur de l'Etat, il ne peut, selon la loi, au cours de cette période, gérer une administration publique ou parapublique.

En avril, la FIFA avait menacé de suspendre le Cameroun, au motif de l'interruption par le ministre des Sports Adoum Garoua, du processus de renouvellement des organes à la base (chefs-lieux départements et de régions) émaillé de violences. Une menace qui avait amené le ministre des Sports à reconsidérer sa position.