Cameroun : révision à la baisse de la croissance économique à 4,8% contre 6,1% de projections

Afriquinfos Editeur
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Après avoir tablé sur une progression à 6,1% à la suite des 5,1% déclarés en 2012, le gouvernement camerounais annonce une révision à la baisse à 4,8% de la croissance du PIB (produit intérieur brut) pour l'année qui s'achève, indique un communiqué du ministère des Finances publié jeudi par le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune.

Cette décélération est due à "quelques retards enregistrés dans l'exécution du budget d'investissement public ainsi que les effets de la conjoncture internationale" marquée par une progression du PIB mondial à 2,9%, selon les dernières projections du Fonds monétaire international (FMI).

Elle "a également été favorisée par une politique énergétique sous optimale marquée par la persistance des délestages, ce qui fait entretenir des capacités de production oisives. Grâce à une politique monétaire équilibrée et au maintien des mesures de lutte contre la vie chère, le taux d'inflation s'est situé à 2,3% en août 2013, en-dessous du seuil communautaire de 3%", poursuit le document.

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Le comité monétaire et financier national du Cameroun se réjouit aussi d'une progression des avoirs extérieurs nets et des crédits à l'économie. "Les avoirs extérieurs, apprend-on notamment, se sont, en effet, accrus de 6,9% à 1518,02 milliards en glissement annuel à fin août. Ceci a induit une amélioration du taux de couverture extérieur de la monnaie, qui est passé de 93,8% en fin août 2012 à 94,3% un an plus tard".

En revanche un recul de 25%, à 915,9 milliards de francs CFA contre 221,04 milliards à fin août 2012, est annoncé à propos du solde des avoirs du Cameroun en compte d'opérations.

"Le crédit intérieur a, quant à lui, enregistré une hausse de 15%, passant de 1574,6 milliards en août 2012 à 1809,9 milliards en août 2013. La masse monétaire a ainsi enregistré une hausse de 10,2% pour s'établir à 3083 milliards en août 2013, contre 2797,5 milliards un an plus tôt", selon le communiqué du ministre des Finances.