Patrice Gahungu, porte-parole de l’UPD a été assassiné ce lundi 7 septembre alors qu’il rentrait chez lui. Les auteurs du crime n’ont pas encore été identifiés. Les circonstances de l’assassinat de Gahungu sont similaires à celle de plusieurs autres, dont le meurtre du président du parti en question (UPD), celui de Zedi Feruzi et de son garde-corps exécutés le 23 mai dernier, et l’attentat à la roquette perpétré contre le général Adolph Nshimirimana.
La police burundaise estime que les criminels attendaient la victime non loin de son domicile. «Selon les premiers éléments d’enquête, les hommes armés se cachaient près de chez lui, avant de lui tirer dessus. Nous avons retrouvé six douilles près de son véhicule», a confié le général Godefroid Bizimana, directeur adjoint de la police.
Qui pour suspect ?
L’UPD est un petit parti politique qui a été renforcé avec l’adhésion d’anciens militants du CNDD-FDD, parti au pouvoir. Les responsables de l’Union pour la Paix et la Démocratie accusent ouvertement le parti de Nkurunziza d’être responsable de ces assassinats. « C’est clair qu’il y a la main de Pierre Nkurunziza, car ce crime odieux s’inscrit dans une suite d’assassinats visant tous ceux qui ont osé dire que son troisième mandat est illégal», a déclaré Chauvineau Mugwengezo, président d’honneur du parti qui s’est exilé, après avoir lui-même, échappé à plusieurs tentatives d’assassinats.
Il est à noter que Patrice Gahungu s’était beaucoup impliqué dans des manifestations anti-troisième mandat du président Pierre Nkurunziza.
Pierrette Amah & Innocente Nice