« On essaie d’évaluer la situation pour voir ce qu’il faut faire, mais l’idée de faire glisser le calendrier pour les élections communales et des députés n’est pas exclue. », a déclaré Propser Ntahorwamiye le porte-parole du gouvernement. Cette position s’inscrit dans la droite ligne des nombreuses réserves émises par les pays européennes notamment la Belgique, la Suisse et l’Union européenne.
En effet, la société civile ainsi que la classe politique de l’opposition avaient unanimement souhaité le report de la présidentielle, la Communale et les législatives. Cette position est renforcée par celle les partenaires économiques. A cela s’ajoute l’annonce de la mission d’observation de l’Union européenne qui a fait savoir que les conditions actuelles ne permettent pas un bon déroulement du scrutin.
De son côté, Pierre Nkurunziza qui a repris le contrôle de la situation du pays appelle à l’aide internationale dans l’accompagnement du processus électoral. « Pour que les élections se déroulent normalement, il est nécessaire que tous les citoyens de ce pays contribuent très rapidement à l'organisation des élections. Toutefois, nous demandons à la communauté internationale de rester auprès du Burundi car si elle ne nous aide pas, elle aura ouvert la voie au chaos qui ne peut profiter qu'à ceux qui veulent prendre le pouvoir par la force ». Or la communauté internationale semble être favorable au report du scrutin.
Anani GALLEY
