« Le groupe parlementaire UPRONA soutient fermement la décision de la direction nationale du parti de retirer sa confiance au premier vice-président de la République et de demander au président de la République de pourvoir à son remplacement », ont indiqué dans une déclaration les trois membres de ce groupe, à savoir son président Bonaventure Gasutwa, Méthode Niyoyunguruza, le vice-président du groupe et Etienne Simbakira, le secrétaire de ce groupe.
Il demande à l'intéressé en l'occurrence Térence Sinunguruza lui-même de présenter sans délai sa démission avant qu'il ne soit trop tard pour dit-il « sauver son honneur et celui du parti UPRONA qu'il représente dans l'exécutif ». Aux membres du parti il leur demande de rester calmes, sereins, soudés et forts de l'héritage politique qui leur a été légué par le Prince Louis Rwagasore afin de se prémunir contre toute forme de manipulation et d'exploitation politiciennes contraires aux idéaux du parti UPRONA.
Cette déclaration de soutien intervient au moment où le cabinet du premier vice-président de la République a fait ce même mercredi une sortie médiatique pour rejeter encore une fois cette décision de la direction nationale du Parti UPRONA et pour demander de rapatrier les débats autour de cette décision au niveau des organes du parti.
« S'il y a des manquements dont il serait accusé par la direction du parti, que cette dernière le fasse suivant les règles de l'art et que l'occasion de se défendre lui soit accordée. Si jamais le Bureau Exécutif du Comité Central trouve les accusations fondées, le premier vice-président est prêt à se plier à la décision de cet organe, dument sanctionné par un procès verbal », note Catherine Mabobori, porte-parole du premier vice-président de la République, au cours d'un point de presse de ce mercredi.
Le cabinet du président de la République à qui l'on demande de pourvoir à son remplacement a indiqué dans sa réaction qu'il est encore trop tôt pour lui de donner sa position.
Térence Sinunguruza est accusé par son parti de « plusieurs manquements », notamment de s'être opposé au processus de réunification de deux ailes de ce parti à la veille des élections de 2015 et d'orchestrer des divisions au sein des membres du parti à des fins d'intérêt personnel.
