La réserve naturelle de Kigwena (de type peri-guinéen) et celle de Rumonge (de type Miombo) sont actuellement victimes de la déforestation, a déploré lundi à Bujumbura, M. Paul Hakizimana, Enseignant dans la faculté de Biologie à l'Université du Burundi, lors d'un entretien accordé à Xinhua.
Des activités anthropiques telles que l'agriculture (pratiquée autour et dans ces aires protégées), l'urbanisation, le prélèvement des ressources naturelles pour différentes usages notamment les plantes médicinales, l'apiculture, la culture des champignons, l'exploitation des carrières, sont à l'origine de la dégradation de ces deux écosystèmes situés dans une région peuplée du pays dont la densité atteint plus de 270 hab/km2, a-t-il précisé.
Par conséquent, cette situation a provoqué une perte de la biodiversité, les effets néfastes des changements climatiques, la fragmentation, la réduction de la superficie de la forêt de Kigwena et de Rumonge qui couvrent respectivement autour de 800 hectares et 900 hectares, a-t-il noté.
Pour lui, des mesures urgentes de protection doivent être prises. Il s'agit notamment de la délimitation physique des deux forêts, une étude socio-économique dans les villages environnants, la reforestation des espaces dénudées, la promotion de l'agroforesterie.
Par ailleurs, ces écosystèmes forestiers, dont la température oscille autour de 24 °C, et qui reçoivent en moyenne les précipitations de 1.138mm, ont été protégés grâce à leur richesse de la biodiversité, notamment une population de babouins qui les caractérise, a-t-il encore mentionné.
