Burundi : Amener la croissance annuelle de l’agriculture à plus de 6% d’ici 2017

Afriquinfos Editeur
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« Nous nous réjouissons de ce thème crucial choisi qui vient au moment où dans notre pays des efforts sont en train d'être menés afin de moderniser notre agriculture et ainsi quitter l' agriculture de subsistance vers une agriculture de marché dont le taux de croissance annuelle devra dépasser 6% d'ici 2017 », a déclaré Odette Kayitesi, la ministre burundaise de l'Agriculture et de l'Elevage au moment du lancement desdits travaux.

Elle a indiqué que le Plan National d'Investissement Agricole (PNIA) initié depuis 2012 et qui se poursuivra jusqu'en 2017 donne des orientations pour l'efficacité et la durabilité des actions à mener dans le secteur agro-pastoral afin de répondre à cet impératif d'augmentation de la production et ainsi aboutir à une transformation de l'agriculture burundaise en vue d'une croissance économique.

Ce Plan s'articule sur quatre programmes à savoir l'accroissement durable de la production et de la sécurité alimentaire, la professionnalisation des producteurs agricoles et promotion de l'innovation, le développement des filières et l'agro-business et enfin le renforcement des institutions publiques.

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Le gouvernement du Burundi a consacré à ce faire plus de 10% de son budget annuel afin de faire respecter les accords de Maputo. Néanmoins, si les efforts sont en train d'être menés, l' agriculture reste confrontée aux contraintes comme la faible productivité des terres et la dégradation des écosystèmes naturels, les perturbations climatiques, la pression démographique sur les terres et les écosystèmes naturels protégés, le faible pouvoir d'achat et la faible formation des familles rurales pour accéder au crédit agricole et aux facteurs performants de production, l'absence de mécanismes de financement durable du secteur rural et l'étroitesse des marchés d'écoulement des produits agricoles et de l'élevage.

La ministre Odette Kayitesi a apprécié l'appui des partenaires techniques et financiers y compris l'ASARECA et leur a demandé de continuer d'accompagner le Burundi dans ce combat de lutte contre la faim, la malnutrition et la pauvreté dans le pays.

Elle a apprécié particulièrement les activités accomplies par l' ASARECA au Burundi qui contribuent à une croissance économique accrue et à l'augmentation des moyens de subsistance des producteurs agricoles tout en améliorant la qualité de l'environnement.

Cette association a déjà initié 30 projets au Burundi dont 18 ont déjà clôturé leurs activités, le reste étant en cours d'exécution. L'ASARECA est une association sans but lucratif composée de 11pays à savoir le Burundi, la RD Congo, l'Erythrée, l'Ethiopie, le Kenya, le Madagascar, le Rwanda, le Sud Soudan, le Soudan la Tanzanie et l'Ouganda.