L’Autorité du Lac Tanganyika préoccupée par la menace de l’ écrivisse envahissante

Afriquinfos Editeur
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Selon ces experts, l'écrivisse étrangère de l'eau douce pourrait avoir pénétré le bassin du Lac Tanganyika à partir du Lac Victoria/Fleuve Nil, de la Rivière Malagalazi, Kalombo, Lufubu ou aussi à partir de petits affluents du lac.

En effet, déplore-t-on, cette écrivisse étrangère de l'eau douce a un comportement d'alimentation qui est destructeur.

Elle serait aussi capable d'affecter beaucoup de crustacés endémiques, d'escargots, de mollusques et de petits poissons du Lac Tanganyika causant (à l'extrême) des changements significatifs dans les populations respectives et même des extinctions.

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De plus, ces écrivisses sont des consommatrices omnivores avérées.

Dans les zones où cette espèce a été introduite, explicite-t-on, elle a pu affecter la faune locale à travers une compétition et prédation directes. L'espèce peut aussi modifier l'habitat, le rendant ainsi inapproprié aux espèces autochtone.

Selon ces experts de l'UICN, elle a aussi été tenu responsable de la disparition des nénuphars aquatiques et de la végétation submergée dans les terres humides de l'Afrique Orientale et Australe, où elle était devenue envahissante.

De plus, ses habitudes de creuser peuvent endommager les barrages et les réservoirs. Elle peut également se mettre en compétition avec les crabes aquatiques autochtones avec d'autres espèces aquatiques, et transmettre le virus vibriosis de l'écrivisse et un certain nombre de vers parasitiques aux vertébrés.

En fin de compte, ces experts recommandent comme moyen de prévention de ne pas garder l'écrivisse de l'eau douce  dans les systèmes agricoles, partout dans tout le bassin du Lac Tanganyika, surtout pas dans le lac lui-même, étant donné que cette espèce envahissante extrêmement difficile à combattre et même si des poissons prédateurs ont été essayés, aucun n'a très bien réussi.

L'usage des hormones reproductives dans de petits corps d'eau est en train d'être testé, mais à part cela, seul le drainage et la destruction physique ont été efficaces.  

 Les autres stratégies de gestion comprennent la création de barrières pour empêcher sa propagation, prohiber le transport des écrivisses vivantes, et renforcer la sensibilisation publique à propos des risques causés par cette espèces à l'environnement.  

Pour eux, il est important de localiser leur propagation en vue de  prévenir les menaces à la biodiversité dulcicole endémique et indigènes dans le Lac Tanganyika et son bassin versant. D'ores et déjà, les écrivisses d'eau douce ont été déjà observées dans les bassins voisins du Zambèze, du lac Victoria et du Fleuve Nil, déplore-t-on.