Burkina Faso: Diendéré et Bassolé inactifs pour un bon moment

Afriquinfos Editeur 42 Vues
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Au-delà des garanties données aux autorités du Vatican et des décisions prises par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), à quoi s’attendait-on réellement? Que Gilbert Diendéré et ses complices continuent de mener leur vie ordinaire après avoir orchestré le bain de sang au cours duquel des innocents ont perdu leur vie ?

Djibril Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré, général de gendarmerie et Gilbert Diendéré ont été tous deux inculpés ce mardi soir  pour «attentat à la sûreté de l’Etat» après avoir été entendus par un juge d’instruction. Les deux généraux sont poursuivis pour onze chefs d’accusation. Ils ont été placés sous mandat de dépôt ce mardi.

Les deux généraux ont été interpellés il y a quelques jours. Outre l’«attentat contre la sûreté de l’Etat», ils sont également accusés de «collusion avec des forces étrangères pour déstabiliser la sécurité intérieure». L’administration Kafando avait déjà, dans un communiqué, fait savoir aux putschistes qu’elle était informée de la demande de renfort faite aux forces étrangères et à des groupes jihadistes dans la mise en marche de leur «funeste dessein». Au nombre des onze chefs d’accusation, figurent aussi «meurtres, blessures et coups volontaires, destructions volontaires des biens».

Après avoir trouvé refuge à l’ambassade du Vatican à Ouagadougou pendant deux jours,  le bras droit de l’ancien président du Faso, général Diendéré, s’était lui-même rendu à la justice. Il avait promis d’être à la disposition de la justice. Djibril Bassolé, homme clef du régime de Compaoré, a été lui arrêté le 29 septembre. De son côté, il réfute toute implication dans le coup de force. Ce qu’affirme son avocat, Me Alexandre Varaut. D’autre part, Léonce Koné, vice-président du parti du CDP, l’ancienne majorité, et Hermane Yaméogo, président de l’UNDD ont été également interpellés ce lundi 5 octobre.

 

I. Nice