Tunisie: Deux commissions lancées au sein de la Constituante

Afriquinfos Editeur
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La première commission "se chargera de l'organisation provisoire des pouvoirs publics en Tunisie durant le mandat de l'Assemblée, soit une année". Cette commission proposera une base de travail pour construire une nouvelle république, avec le souci de tenir compte de toutes les sensibilités existantes dans le cadre de la pluralité et la représentativité.

"Il s'agit d'une commission qui va proposer un texte sur l'organisation des pouvoirs publics et ce texte doit être adopté par la plénière de l'Assemblée constituante", a déclaré à l'Agence de presse Xinhua M. Khlil Zaouia, député et membre du Bureau politique du Forum démocratique pour le Travail et les Libertés (FDTL).

Le député du FDTL a ajouté que plusieurs propositions se présentent dans ce sens, dont celle d'une commission d'experts relevant de la Haute Instance pour la Protection des objectifs de la révolution et des partis politiques. Son objectif est de "confectionner et faire une sorte de conjonction entre différentes propositions afin de donner lieu à régime présidentiel très tempéré".

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A l'issue de ce régime politique, "le Président de la République aura des prérogatives bien déterminées, mais assez limitées", a-t-il encore précisé.

Pour la deuxième commission élue mardi par les députés de la Constituante, elle se penchera sur la conception d'un règlement intérieur qui constituera une feuille de route organisant le déroulement des travaux au sein de l'Assemblée constituante.

"La tache principale de l'Assemblée sera la rédaction de la Constitution. En revanche, plusieurs questions sociales et économiques urgentes restent encore à résoudre", a confirmé à l'Agence de presse Xinhua M. Ahmed Brahim, député du Pôle démocratique moderniste et premier secrétaire du Mouvement Ettajdid.

Il y a pratiquement un consensus sur un gouvernement de coalition entre trois partis majoritaires. Ils vont présenter leurs programmes "qui seront accompagnés des visions des autres intervenants, dont l'opposition, afin d'aboutir à des résultats qui devront servir l'intérêt de la Tunisie", a-t-il ajouté.

La lecture des travaux des premières séances de l'Assemblée constituante dévoile un relatif consensus autour du futur régime politique en Tunisie, qui ne serait certainement pas parlementaire.

Il sera question d'un régime qui tient compte, d'un côté, des leçons du passé et évitant la monopolisation du pouvoir par l'individu et toutes déviations liées au présidentialisme et l'autocratie, mais de l'autre côté, de la stabilité du pays à travers un gouvernement fort et solide conduit par un président élu au suffrage universel ayant des prérogatives restreintes, pour ainsi assurer l'intérêt de la nation, a conclu le député Ahmed Ibrahim.