Tunisie: Démarrage de la séance inaugurale de la Constitution (REPORTAGE)

Afriquinfos Editeur
3 Min de Lecture

La première séance a été présidée par un trio composé du doyen des députés, accompagné de deux députés les plus jeunes.
Parmi les invités à cette première réunion figurent Kamel Jendoubi, président de l'Instance Supérieure Indépendante pour les Elections, Iadh Ben Achour, président de la Haute Commission pour la Protection des Objectifs de la Révolution ainsi que Rachid Ammar, Chef d'état-major.

Outre la proclamation du président de l'Assemblée constituante et les deux vice-présidents, la première séance sera consacrée à la composition de deux commissions qui se chargeront de la gestion provisoire des affaires courantes en Tunisie et l'instauration d'un

règlement intérieur pour la Constituante, tout en laissant la répartition des portefeuilles ministérielles à une prochaine séance.
"Il s'agit d'un moment historique pour tous les Tunisiens qui ont sacrifié leur vie afin que cette Assemblée constituante voit le jour", a déclaré à l'Agence de presse Xinhua M. Mohamed Abbou, représentant du Congrès pour la République, l'un des partis majoritaire à l'Assemblée.

- Advertisement -

"La séance inaugurale de la Constituante", a-t-il poursuivi, "abordera essentiellement le poste de la présidence de l'Assemblée ainsi que la formation de deux commissions chargées respectivement de concevoir le règlement intérieur de la Constituante et la gestion des affaires courantes de l'Etat".
 

Selon lui, l'Assemblée constituante doit entre autre "traduire la volonté du peuple tunisien à travers la rédaction d'une constitution à la hauteur des sacrifices éprouvées lors de la révolution et en mesure de répondre aux attentes des tunisiens notamment le dédommagement des familles de martyrs sans omettre la création d'emploi".
 

Du côté de l'opposition au sein de la Constituante, "il ne s'agit pas de contrer le gouvernement mais plutôt de suivre son rendement et faire en sorte que les aspirations du peuple tunisien soient réellement inclues dans la constitution", a confié à Xinhua M. Kais Mokhtar, député représentant du Parti démocratique progressiste.
 

"Il s'agit du respect des libertés personnelles, le droit au travail, la séparation des pouvoirs, et ce, afin de plus faire face à une dictature et garantir une Tunisie démocratique aux futures générations", a-t-il précisé.

Concernant le futur régime du pouvoir qui va être adopté en Tunisie à travers l'Assemblée constituante, M. Mokhtar a souligné qu'"Un gouvernement semi-présidentiel sera plus convenable en Tunisie que celui parlementaire qui ne peut pas marcher avec les spécificités du paysage politique tunisien, où le gouvernement ne peut pas garder sa stabilité pour gouverner à long terme".

Des milliers de Tunisiens ont protesté mardi, devant le siège de l'Assemblée constituante à Tunis, revendiquant la nécessité de tenir compte des aspirations du peuple tunisien et ses attentes, qui "doivent être traduites dans la nouvelle Constitution et visibles dans les futures décisions et lois de l'Assemblée", a affirmé une manifestante.