La Déclaration de Libération symbolise un nouveau départ, selon l’ONU

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« La Déclaration de Libération de Benghazi clôt un chapitre de l'histoire de la Libye. Quatre décennies de dictature brutale et de gouvernement autocratique ont tragiquement gâché le potentiel de toute un génération et d'immenses opportunités et ressources qui auraient pu être investies en créant un Etat-nation prospère et moderne », a déclaré mercredi Ian Martin devant le Conseil de sécurité.

« La Déclaration marque un nouveau départ pour le peuple de Libye. Alors que les attentes doivent être contrôlées, les aspirations de la jeunesse et les sacrifices qu'il ont fait doivent guider la prochaine étape de la transformation de la Libye », a-t-il ajouté. Il a rappelé que les coûts humains et les dégâts causés par les affrontements étaient énormes.

« Nous appelons toutes les parties à respecter les droits de l'homme alors que les affrontements sont en train de cesser et le Conseil national de transition (CNT) a appelé à ne pas se venger même contre les responsables de crimes de guerre et d'autres violations graves », a dit M. Martin.

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Il a indiqué que les circonstances du décès de Mouammar Kadhafi et de celui de son fils Moutassim devaient faire l'objet d'une enquête ainsi que la bataille de Syrte sur laquelle des informations troublantes ont été diffusées.

Suite à la proclamation de la Déclaration de Libération, le CNT a 30 jours pour nommer un gouvernement intérimaire. Dans les 90 jours, les autorités libyennes devront adopter une législation électorale et dans les 240 jours tenir des élections pour former un nouveau Congrès et créer une entité en charge de rédiger une constitution.

Ian Martin a rappelé que la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (MANUL) est étroitement engagée actuellement avec les autorités dans des discussions sur la loi électorale, et dans des efforts pour promouvoir l'éducation civique.

Le désarmement figure également parmi les priorités, a souligné le représentant spécial. « Le défi sera de développer rapidement des opportunités pour l'avenir des combattants afin qu'ils puissent retourner à une vie civile normale ou qu'ils soient intégrés dans les forces de police professionnelles et l'armée nationale », a proposé M. Martin.

Il a également évoqué la nécessité pour les autorités de sécuriser l'accès aux stocks d'armes chimiques et aux nombreux missiles anti-aériens accumulés pendant le régime de Mouammar Qadhafi. « Le flux d'armes au-delà des frontières est naturellement une source d'anxiété pour les voisins de la Libye », a prévenu Ian Martin, ajoutant que la circulation d'éléments armés de l'ancien régime constitue également une grande inquiétude chez les pays voisins.

Sur le plan humanitaire, il a souligné qu'à Syrte et à Bani Walid, les priorités pour les populations restent la restauration de l'électricité et des services d'eau, le rapide déblaiement des restes d'explosifs, ainsi que la réhabilitation des logements pour le retour des résidents. « Les Libyens ont confiance dans les Nations Unies pour soutenir le processus qu'ils essaient de mener, et nous devons satisfaire leurs attentes », a-t-il conclu.