Colère et indignation chez certains habitants de Conakry après le décès de Kadhafi

Afriquinfos Editeur
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La disparition de Kadhafi est devenue le principal sujet de conversation dans les cafés, les transports en commun et les lieux de travail de la ville. Certaines radios privées de Conakry ont même ouvert leurs antennes au public pour recueillir sa réaction suite à cette nouvelle.

Les réactions de la plupart des gens sont empreintes de colère contre l'OTAN. La même colère vise également l'Union africaine (UA) , accusé par certains de la "solde de l'Occident".

Norbert Lamah fait partie de ces gens qui pleurent le décès de Kadhafi. Pour lui, "cela dénote de la pure injustice de la part des puissances occidentales vis-à-vis des Africains". Son sentiment est partagé par Souleymane Sylla qui pense que la Libye court désormais le risque de "plonger dans une guerre civile", à l' image de la Somalie.

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L'intérêt que les Guinéens portent à la situation de la Libye part du fait que ce pays a été depuis la première république sous le règne de Sékou Touré un partenaire clé de la Guinée. C'est le colonel Mouammar Kadhafi qui a offert la première télévision à l’Etat guinéen 1977.

A cela il faut ajouter la coopération entre les deux pays dans le domaine militaire. D'ailleurs Kadhafi fut le premier chef d' Etat du continent à se rendre en Guinée au lendemain de la prise du pouvoir par la junte du capitaine Moussa Dadis Camara le 23 décembre 2008.

Le guide libyen était venu à Conakry en janvier 2009 et avait profité de ce voyage pour promettre des dons en équipements militaires et en argent à la junte.

Le président Alpha Condé entretenait aussi de bons rapports avec Tripoli avant l'éclatement de la rébellion. On se rappelle que lors de la campagne présidentielle, il avait fait un voyage en Libye. Au lendemain de son investiture, Tripoli fut parmi les capitales visitées par Alpha Condé, pour remercier ceux qui l'ont soutenu durant la campagne électorale.