La production reste cependant modeste jusqu'à présent. À la date de ce mardi, elle totalisait environ 32.000 barils par jour sur 15 puits différents, soit 0,2% seulement des niveaux de production d'avant le conflit. Ce redémarrage symbolique survient deux mois avant la date prévue à l'origine.
Eni a indiqué que davantage de puits pourraient être rouverts dans les prochains jours.
Alors que la Libye cherche à se reconstruire après son insurrection sanglante contre Mouammar Kadhafi, son avenir économique dépendra de la production de ses activités pétrolière et gazière auparavant florissantes. Ce pays dispose des plus importantes réserves prouvées de pétrole brut.
Les experts estiment qu'il faudra un an ou davantage pour revenir aux niveaux de production d'avant-conflit à 1,6 millions de barils par jour.
Les puits nouvellement réactivés sont situés sur le gisement d'Abu-Attifel, à environ 300 km au sud de la ville de Bengazi.
Le redémarrage de la production est important, estiment les analystes, car le camp opposé à Kadhafi a en partie convaincu les pays occidentaux de venir à son aide en promettant que le coût de cette aide serait compensé par les recettes pétrolières futures.
L'Italie était un partenaire réticent de ces initiatives militaires du fait de ses relations de longue date avec Kadhafi, et avant le début de la guerre Eni était le principal producteur de pétrole étranger en Libye, avec des niveaux de production atteignant 275.000 barils de pétrole et équivalents par jour.
L'interruption de cet approvisionnement a entraîné un bond des cours de l'énergie en Italie et contribué à éroder la base de soutien du gouvernement italien.
