La Tunisie demande des détails sur les raisons de détention de 5 prisonniers au camp de Guantanamo

Afriquinfos Editeur
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C'est dans ce cadre que s'inscrit la conférence-débat tenue mercredi à Tunis en présence de la coordinatrice de l'Organisation "Reprieve" (organisation à but non lucratif qui agit entre autres contre la peine de mort et les autres violations des droits de l'Homme), de représentants de partis politiques tunisiens avec comme invité un représentant du ministère tunisien de la Justice et des Droits de l'Homme, M. Kamel Belhassen.

Le gouvernement tunisien "est prêt à négocier directement avec les autorités américaines concernées à même d'instaurer un cadre juridique adéquat pour examiner la situation des cinq prisonniers tunisiens, les raisons ainsi que les circonstances de leur détention", a souligné M. Kamel Belhassen dans une interview accordée à l'Agence de presse Xinhua.

Substitut de l'avocat général à la Direction des services judiciaires au ministère tunisien de la Justice et des Droits de l'Homme, M. Kamel Belhassen a affirmé qu'"en harmonie avec les valeurs de la révolution tunisienne et rompant avec les pratiques de l'ancien régime, le gouvernement tunisien veille minutieusement sur la préservation des droits des citoyens à l'intérieur comme à l'extérieur du pays.

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Le gouvernement tunisien, a-t-il poursuivi, suit de près la situation des cinq détenus au camp de détention de Guantanamo qui se trouvent depuis des années derrière les barreaux sans fondement légal ni accusations.

"Bien que le président Barack Obama avait annoncé depuis janvier 2009 la fermeture de ce camp de détention, le gouvernement tunisien doit avoir des détails complets sur la situation des cinq détenus tunisiens ainsi que leur condition de vie", a précisé notre interlocuteur.

Pour ce qui est d'un éventuel rapatriement des cinq détenus tunisiens, M. Kamel Belhassen a affirmé que "la Tunisie post-révolutionnaire sera ouverte à tous ses citoyens à l'intérieur comme à l'extérieur, notamment à la lumière de l"amnistie générale décrétée après le 14 janvier 2011 concernant entre autres les prisonniers politiques et d'opinions".

"Partant de sa conviction de l'importance de protéger les droits fondamentaux de tout citoyen là où il existait, le gouvernement tunisien a donné son accord pour l'adhésion à la Convention internationale sur la protection des personnes contre les disparitions forcées, outre l'approbation de l'adhésion de la Tunisie au Protocole facultatif relatif à la lutte contre la torture", a conclu M.Kamel Belhassen.