Dans une interview radiodiffusée à la télévision publique Rai, M. Frattini a exclu l'hypothèse que M. Kadhafi ait traversé les frontières avec sa famille, comme l'indiquent plusieurs réseaux, soulignant toutefois que sa fin approchait.
« Ne perdons pas notre temps à évoquer des théories fantasques sur l'endroit où pourrait se trouver Kadhafi. Nous ne devons pas oublier que la Libye est un pays vaste et désertique, et je pense qu'il est réfugié quelque part à l'intérieur du pays », a-t-il dit.
M. Frattini a également déclaré qu'une fuite hors des frontières libyennes ne serait pas passée inaperçue et aurait été immédiatement suivie par les radars et contrôles de l'OTAN qui gardaient en permanence un œil sur tout déplacement de personnes suspect.
Selon M. Frattini, le sort de M. Kadhafi est strictement lié à la chute de sa ville natale de Sirte aux mains des rebelles, qui selon lui est « seulement une question de temps » et ouvrira inévitablement la voie à une fin du conflit en Libye.
« Ces derniers jours l'OTAN a prolongé sa mission militaire en Libye jusqu'en septembre et parviendra à son objectif ultime lorsque la Libye sera entièrement libérée de toutes les forces du régime. C'est pourquoi Sirte est le dernier bastion du règne de Kadhafi au bord de l'effondrement, et la chute de la ville symbolisera la fin de Kadhafi », a-t-il ajouté.
Les rebelles libyens ont appelé les loyalistes à se rendre et à remettre la ville de Sirte, d'où est originaire M. Kadhafi. De leur côté, les Nations unies ont déclaré avoir préparé des plans pour l'après-conflit en Libye.
La femme de M. Kadhafi, Safiya, sa fille Aisha et ses fils Hannibal et Mohammed, accompagnés de leurs enfants, sont entrés en Algérie lundi matin par la frontière entre l'Algérie et la Libye, mais le devenir du dirigeant lui-même reste inconnu.
Le porte-parole rebelle libyen Mahmoud Shammam a déclaré mardi aux journalistes à Tripoli que les rebelles avaient déjà demandé l'extradition des membres de la famille de M. Kadhafi pour qu'ils soient poursuivis devant des tribunaux libyens.
Le ministère algérien des Affaires étrangères a déclaré que les Nations unies et le Conseil national de transition (CNT) libyen en avaient été informés, ajoutant que l'Algérie n'autorisait le séjour de la famille Kadhafi dans le pays que pour des raisons humanitaires, a rapporté mardi la radio publique algérienne.
