Khartoum s’efforce de nouer une nouvelle relation avec la Libye après la chute du régime de Kadhafi

Afriquinfos Editeur
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Lors de sa récente visite en Libye, le ministre soudanais des Affaires étrangères, Ali Karti, a indiqué que le gouvernement soudanais soutenait l'opposition libyenne depuis le début de la révolution.

"Le Soudan a été blessé par Kadhafi autant que le peuple libyen car le régime était un soutien majeur pour les rebelles dans le sud et le Darfour", a affirmé M. Karti, cité par l'agence de presse officielle SUNA.

M. Karti a également transmis un message du président soudanais Omar el-Béchir au président du Conseil national de transition (CNT), Moustafa Abdel Jalil, pour le féliciter d'avoir renversé le régime de Kadhafi.

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Le message réitère l'importance de la coopération entre le Soudan et la Libye pour préserver les frontières stables et sécurisées entre les deux pays.

Pour sa part, M. Jalil a exprimé le souhait que la Libye fasse usage de l'expérience législative du Soudan, qu'il a qualifié d'"Etat arabe et islamique voisin", et a déclaré que la Libye se servirait de l'expérience soudanaise sur les questions de droit, selon l'agence SUNA.

"Khartoum a fait preuve de grande patience face au régime de Kadhafi alors que la Libye soutenait les mouvements armés du Darfour et tentait de faire avorter les efforts de paix", a confié l'analyste soudanais Ahmed Saeed à l'agence Xinhua.

"Le régime de Kadhafi a joué un rôle dans la sécession du Sud-Soudan à travers son soutien au Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM)", a-t-il ajouté.

Les relations entre le Soudan et la Libye étaient devenues tendues après que le colonel Kadhafi eut accepté d'accorder l'asile au chef du Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM), Khalil Ibrahim, qui s'était retiré des négociations de paix parrainées par le Qatar entre le gouvernement soudanais et les mouvements armés du Darfour.

Khartoum a également accusé le régime de Kadhafi d'avoir soutenu le JEM dans l'attaque d'Omdurman en mai 2008, au cours de laquelle plus de 200 personnes avaient trouvé la mort et plus de 100 combattants du JEM avaient été arrêtés.