Les efforts politiques pour résoudre la crise libyenne continuent

Afriquinfos Editeur
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Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon s'est entretenu par téléphone avec le Premier ministre libyen Al Baghdadi Ali Al-Mahmoudi de la situation en cours dans ce pays d'Afrique du Nord, qui reste volatile.

"Ils ont discuté du besoin urgent de trouver une issue aux combats actuels et de soulager une situation humanitaire catastrophique", a affirmé le porte-parole de M. Ban. Avant d'ajouter que les deux côtés avaient également évoqué les façons d'aboutir à une transition susceptible d'apporter la paix au peuple libyen.

M. Ban a exhorté à soutenir l'envoyé spécial des Nations Unies pour la Libye, Abdul Ilah Al-Khatib.

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Le Premier ministre libyen a accepté la proposition de M. Ban de recevoir M. Al-Khatib  prochainement à Tripoli pour des consultations urgentes, ont déclaré les Nations Unies.

De plus, la Ligue arabe (LA) a annoncé au Caire que son secrétaire général Nabil el-Arabi conduirait la semaine prochaine une délégation à Istanbul, une ville turque, pour prendre part à la quatrième réunion du "Groupe de contact en Libye".

Au cours de la conférence, le chef de la LA pourrait exposer la vision du bloc et formuler des propositions pour sortir de la crise, a déclaré le vice-secrétaire générale de la LA, Heli Bin Ahemd.

La LA, a ajouté M. Heli, garde le contact avec les autorités libyennes et les rebelles du Conseil national de transition (CNT), dans le but de retrouver une solution adéquate.

Le Groupe de contact, qui regroupe les Etats-Unis, certains pays d'Europe et du Moyen-Orient et des organisations mondiales et régionales, travaille à aider le financement du NTC et à maintenir les services publics essentiels pour le peuple libyen.

Toujours jeudi, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov a loué les efforts déployés par l'Union africaine (UA) pour essayer de sortir de la crise en Libye. Il s'est engagé à soutenir les initiatives de paix de l'organisation africaine.

L'UA -qui a adopté une position critique quant à la mission militaire de l'OTAN en Libye- a cherché depuis des mois à formuler une feuille de route vers la paix acceptable par les deux factions libyennes, en insistant sur le fait que l'intervention militaire ne fait que compliquer la situation.

La porte-parole de l'OTAN, Oana Lungescu a déclaré jeudi que "bon nombre" de pays de l'OTAN se sont engagés à accorder davantage de soutien à la mission de l'alliance militaire en Libye.

"Ce matin, au Conseil de l'Atlantique Nord, bon nombre d'alliés se sont engagés à faire des contributions supplémentaires à cette mission, en termes d'effectifs et de ressources, nous demeurons pleinement confiant dans le fait que les alliés continuent à contribuer à cette mission dans la mesure de leurs moyens ", a expliqué Mme Lungescu, lors d'une conférence de presse au siège de l'OTAN.

"Ils continuent à la soutenir [la mission de l'OTAN] en termes de volonté politique et de contribution en biens et en ressources jusqu'à sa conclusion", a-t-elle souligné, sans offrir davantage de détails.

L'OTAN a pris des Américains le commandement de la mission en Libye fin mars. Actuellement, la moitié de ses 28 membres contribuent à l'opération en Libye, mais seulement huit ont accepté de lancer des raids aériens.

Entre-temps, la Chambre des représentants américaine a rejeté jeudi une mesure interdisant de puiser dans le budget américain de la défense pour prolonger la participation étasunienne à la mission en Libye dirigée par l'OTAN.

Pourtant, la chambre a également adopté une mesure interdisant au Pentagone de fournir de l'équipement militaire, des formations, des conseils ou un soutien aux rebelles libyens.