"Officiellement lancé en décembre dernier par le président Boni Yayi, nous avions mis en place un comité technique qui a procédé à l'installation des infrastructures, des équipements et mené la campagne d'information, d'éducation et de communication au niveau de la population béninoise, notamment de la couche la plus défavorisée avant l'opérationnalisation de ce projet qui démarrera dès la fin de ce mois d'avril sur toute l'étendue du territoire national", a expliqué la ministre.
Elle a souligné que l'ambition du gouvernement béninois, à travers l'instauration d'un régime d'assurance maladie universelle, est d'établir un mécanisme de financement qui prenne en compte tous les groupes sociaux du pays, allant des agents permanents de l'Etat aux travailleurs des secteurs de l'informel et agricoles.
"Le régime d'assurance maladie universelle est un système de tiers payants par cotisation qui intègre l'ensemble des couches sociales du pays", a-t-elle indiqué.
Selon un examen des comptes nationaux de la santé réalisé en 2003, 52 % des dépenses nationales sont supportées par les ménages et 76 % de ces dépenses sont consacrées aux produits pharmaceutiques et aux biens médicaux.
Selon le document de politique de santé, au Bénin, la couverture en infrastructure sanitaire s'est améliorée depuis une dizaine d'années dépassant le taux de 80%.
"Malgré l'amélioration de cette couverture en infrastructure sanitaire dans le pays depuis une dizaine d'année, l'évolution positive de l'accessibilité géographique n'a pas eu une incidence sensible sur le taux sensible sur le taux de fréquentation des établissements sanitaires", déplore la même source.
A cet effet, la moyenne de fréquentation des centres de santé n'est que de 36 %
"Une telle désaffection s'explique par les limites du mode de financement actuel du système de santé du pays", explique la même source.
