Bénin : La modification de la constitution remise à l’ordre du jour d’une session du Parlement

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Le président de l'Assemblée nationale du Bénin, Mathurin Nago, a indiqué à l'ouverture solennelle de cette première session ordinaire de l'institution que l'initiative de cette modification de la constitution n'était pas précipitée, le projet de loi qui la sous-tend étant introduit au Parlement depuis 2009. Il a également déclaré que ce projet de loi était envoyé, pour avis et suggestions, à tous les maires et certaines organisations de la société qui ont déjà fait des propositions écrites.

"Je plaide pour un retour au calme et à la sérénité", a indiqué Mathurin Nago, révélant que la polémique autour de cette initiative de révision de la constitution est suscitée par des suspicions et le manque de confiance et non par rapport au contenu réel de ce projet de révision qu'il juge utile pour des réformes. "Il n'a y pas de péril en la demeure", a ajouté le président de l'Assemblée nationale du Bénin.

Mathurin Nago a poursuivi que l'Assemblée nationale entendait désormais multiplier les concertations et les débats sur ce projet de révision de la constitution qui prévoit, entre autres réformes, la création d'une cour des comptes et la constitutionnalisation de la Commission électorale nationale autonome (Cena), structure créée pour la première au Bénin en 1995 et chargée de l'organisation des élections.

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Lors de son investiture en avril 2011, pour un second mandant de cinq ans, Boni Yayi avait annoncé des réformes constitutionnelles. Et pour rassurer l'opinion publique, il a annoncé que ces réformes ne concerneraient par la limitation du nombre de mandats à deux au maximum et l'âge des candidats à la présidentielle à 40 au minimum et à 70 au maximum. Quelques mois plus tard, l'Assemblée nationale a adopté une loi organique portant recours au référendum qui a pris en compte ses restrictions validées par la cour constitutionnelle.

Une partie de la classe politique et la société civile se sont mobilisées contre cette initiative de révision de la constitution, la jugeant précipitée et non concertée.