S'adressant à plusieurs centaines de cadres et personnalités politiques du Bénin réunis à des assises de trois jours sur le thème "l'engagement du chrétien dans la cité", l'Abbé Julien Pénoukou a indiqué que "dans un contexte international déjà difficile, jour après jour, chez nous, les mauvais choix se succèdent et les maladresses s'accentuent".
"A peine s'est-on insurgé aux chocs sociaux d'une option inopportune sinon inconvenante qu'un autre foyer de tension s'allume, avec des procédures aux antipodes d'une Etat de droit", a-t-il ajouté.
"Il faut reconnaître que le Bénin d'aujourd'hui ne vit pas dans la paix du coeur ni du corps, mais dans l'angoisse et la peur d'un malheur fatal", a précisé l'aumônier en présence de plusieurs membres de la conférence épiscopale du Bénin.
"Les frustrations s'accumulent, le malaise se généralise, les opérateurs économiques désertent les lieux et le doute gagne les partenaires", a poursuivi l'aumônier national des cadres et personnalités politiques du Bénin.
Pour l'Abbé Julien Pénoukou, "on ne peut plus se contenter de dénoncer, de se livrer à des déclarations d'alarme et d'alerte, encore moins de se tapir dans une posture attentiste manichéiste sinon machiavélique".
"Il faut agir, non pas pour détruire les uns pour réhabiliter d'autres, mais pour sauver et construire ensemble la commune maison de notre nation dans un esprit de droit et le respect absolu de la loi fondamentale", a-t-il plaidé.
Les assisses de l'Eglise catholique sur "l'engagement de l'Eglise dans la cité" déboucheront, selon les organisateurs, sur l'adoption d'une charte du chrétien engagé dans la politique et la création d'un observatoire chrétien de la gouvernance.
