Attentat du DC10 d’UTA : Les victimes réclament une coopération judiciaire franco-libyenne

Afriquinfos Editeur
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« Nous demandons à la France et à la Libye de mettre en place une collaboration judiciaire et diplomatique, efficace afin que les conditions d'un procès pénal équitable soient réunies, permettant aux 1.625 parents des 170 victimes d'y participer », a déclaré le président de l'association, Guillaume Denoix de Saint Marc, dans un communiqué.   Les membres de cette association ont, en outre, exprimé « leur crainte que (M. Senoussi) ne soit pas jugé pour son implication dans cet acte terroriste », qui avait fait 170 morts, dont 54 Français.   Cette déclaration fait suite à l'annonce, faite la veille, mercredi, de l'extradition par la Mauritanie vers la Libye de l'ancien bras droit du dirigeant libyen déchu, Mouammar Kadhafi.    

Par ailleurs, le ministère français des Affaires étrangères a pris acte jeudi de la décision souveraine des autorités mauritaniennes de livrer M. Senoussi à Tripoli, après avoir considéré les trois demandes d'extradition ou de remise soumises par la France, la Libye et la Cour pénale internationale (CPI).  « Les autorités mauritaniennes ont souverainement décidé d'accueillir favorablement la demande d'extradition formulée par la Libye », a constaté le porte-parole du Quai d'Orsay, Philippe Lalliot. « (La France) avait présenté aux autorités mauritaniennes une demande d'extradition d'Abdallah al Senoussi, condamné par contumace à une peine de réclusion criminelle à perpétuité le 10 mars 1999, en raison de sa participation à l'attentat de 1989 contre le vol UTA 772 », a-t-il rappelé.  

« Indépendamment de la suite qui sera donnée à notre demande d'extradition d'Abdallah al Senoussi, il est impératif que les familles des victimes de l'attentat contre le vol UTA 772 soient reconnues dans leurs droits », a souligné le diplomate français.

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