Atteindre le taux de pression fiscale de 20% de l’Union: L’UEMOA s’active via ses spécialistes

Afriquinfos Editeur
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Dakar (© 2023 Afriquinfos)- Dans sa mission d’atteindre un taux de pression fiscale de 20% fixé par son Pacte de convergence, la Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (Uemoa),  a initié une session à l’endroit des dirigeants des régies financières du 05 au 09 septembre 2023 à Dakar. Il s’agissait pour les participants de partager leurs différentes expériences en matière de collecte des impôts et taxes afin de s’inspirer des meilleures pratiques.

Dans son allocution, le commissaire Mohamed Gado, en charge du département des politiques économiques et de la fiscalité intérieure, a déclaré que “l’objectif communautaire d’un taux de pression fiscale d e 20% au minimum n’est pas encore atteint. Le taux moyen de pression fiscale de l’Union se situe à 13,8% en 2022”. Le Sénégal et le Burkina Faso font office de meilleurs élèves avec des pressions respectives de 18,2% et de 16,3%.

Le Sénégal, meilleur élève

Pour sa part, le ministre sénégalais des Finances et du Budget, Mahamadou Moustapha Bâ, a mis en exergue les importantes réformes fiscales mises en œuvre au sein des Etats membres de l’UEMOA afin de faciliter la mise en place des outils de collecte de recettes fiscales les plus performants.

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Toutefois, a-t-il rappelé, “les efforts doivent être poursuivis et renforcés afin de porter les recettes fiscales au moins a 20% du PIB tel que prévu par le dernier Pacte de Convergence, de Croissance et de Stabilité adopté par l’Union”.

En ce qui concerne le Sénégal, poursuit le ministre, “nous pouvons nous réjouir des bonnes performances du pays au vu de la trajectoire de son taux de pression fiscale”.

En effet, en dépit de la révision à la hausse du PIB de 29,4% à la suite des travaux de rebasage des comptes nationaux, le Sénégal enregistre, depuis 2015, des taux de pression fiscale proche du seuil communautaire (18,2% en 2022).

L’utilisation des bases de données des sociétés de concession publique à savoir l’électricité, l’eau et les télécommunications, pour élargir l’assiette fiscale ainsi que la programmation des contrôles sur la base des résultats de l’analyse risque, ont été également au centre des échanges.

A l’issue de leur rencontre de partage d’expériences, les régies financières ont formulé d’importantes recommandations pour accroître la mobilisation des recettes fiscales. Elles ont fait des propositions en termes de meilleures options qui permettront d’avoir des recettes fiscales plus importantes, afin de financer les économies des pays de l’espace Uemoa.

La rencontre de Dakar a été organisée sur recommandation du Conseil des Ministres Statutaire de l’Union, dans le cadre de sa mission de surveillance multilatérale des économies des Etats membres. Elle répond à l’un des défis majeurs des Etats membres de l’Union qui constitue l’accroissement du volume des recettes fiscales.

V.A.