Une source proche de la famille de Biram a affirmé qu'il a été arrêté parla police antiémeute, « au milieu de sa garde rapprochée dont les membres n'ont pas opposé de résistance aux policiers ».
Le militant anti-esclavagiste a été conduit vers une direction inconnue.
Auparavant, au cours de la journée du samedi, des centaines de Mauritaniens avaient manifesté devant la présidence de la république pour protester contre la profanation par Biram et ses sympathisants de livres religieux. Ces manifestants avaient exigé la sanction des responsables de cet « acte blasphématoire ».
Des sympathisants d'IRA avaient en effet procédé, vendredi, à l’incinération de livres islamiques du rite malikite en vigueur en Mauritanie. Ils estiment que la tradition du rite malikite et ses oulémas sont « favorables à l'esprit esclavagiste ».
IRA demeure la seule organisation de la société civile non autorisée par les autorités mauritaniennes, lesquelles ont, par le passé toléré son action contre des cas présumés d'esclavage.
La loi mauritanienne incrimine l'esclavage qui, selon la version officielle n'existe que sous forme de séquelles, aujourd’hui combattues à travers des programmes spéciaux financés par le gouvernement.
