La Grande-Bretagne doit accueillir le 23 février à Londres une conférence pour discuter du sort de la Somalie, et 53 pays et organisations sont attendus pour y assister, dont le gouvernement de Somalie et les Nations unies représentées par leur secrétaire général Ban Ki-Moon.
Le directeur pour l'Afrique du Bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth (Foreign and Commonwealth Office ou FCO), Tim Hitchens, a présenté les objectifs du gouvernement britannique pour cette conférence, déclarant que la Somalie « représente pour le reste du monde un défi dans la lutte contre le terrorisme ».
« Au cours des 20 dernières années cet État a peut-être été le plus grand échec au monde. Beaucoup de tentatives ont été faites pour soutenir une reconstruction de la Somalie », a déclaré M. Hitchens.
L'absence de gouvernement stable a offert un terreau fertile aux extrémistes islamistes, leur permettant de s'emparer de zones entières du pays et d'exporter le terrorisme. L'absence de gouvernement central fort a également permis à la piraterie de se développer.
« Il y a des cas prouvés de terrorisme international émanant de Somalie, comme par exemple les frappes à Kampala, capitale du Kenya, qui ont tué un nombre important de personnes il y a quelques années », a dit M. Hitchens.
La Somalie reste une zone de défi humanitaire majeur, et une famine grave a frappé ce pays depuis l'été dernier, pour ne prendre fin qu'il y a dix jours, a-t-il indiqué.