Le président kenyan Mwai Kibaki, qui a eu des entretiens mardi avec l'envoyé spécial russe pour l'Afrique Mikhaïl Margelov, a dit que la question de redéploiement avait été recommandée par les pays de la région et l'Union africaine.
« Le président et M. Margelov ont appelé le Conseil de sécurité des Nations unies à accélérer le redéploiement de la Force de Défense du Kenya dans l'AMISOM tel que recommandé l'IGAD et l'Union africaine», ont déclaré les deux dirigeants selon un communiqué publié à Nairobi après leur réunion.
Lors de la réunion, le président Kibaki et Margelov ont examiné un large éventail de questions d'intérêt mutuel pour le Kenya et la Russie.
Le président dont son pays a envoyé des troupes en Somalie en octobre 2011 a informé le représentant spécial de la Russie sur les progrès de l'engagement militaire du Kenya en Somalie en vertu de l'opération «Linda Nchi».
Les deux dirigeants ont convenu de la nécessité de stabiliser la Somalie et ont exhorté la communauté internationale à faciliter le rapatriement des réfugiés somaliens dans les zones assainies à l'intérieur de la Somalie.
« Le président Kibaki et Margelov ont exprimé l'espoir que la prochaine conférence de Londres sur la Somalie va discuter et trouver une solution durable qui sera acceptable pour le peuple de la Somalie et l'ensemble de la Corne de l'Afrique », ont-ils déclaré.
Actuellement, le mandat de l'AMISOM la restreint de fonctionner uniquement à Mogadiscio comme une force de maintien de la paix où elle est chargée d'assurer la sécurité au gouvernement fédéral de transition (GFT) dirigé par le président Sheikh Sharif Ahmed. L'Ouganda et le Burundi sont les seuls pays qui ont fourni des troupes à cette force.
Le Kenya est actuellement engagé dans la lutte contre le groupe islamiste shebab dans le sud de la Somalie.
Les troupes de l'AMISOM, actuellement au nombre de 9000, s'attendent à recevoir un coup de pouce de Djibouti, dont le plan de se déployer à l'intérieur de la Somalie a été constamment reportée depuis 2009.
