HCR : Camps de réfugiés en danger dans la Corne de l’Afrique

Afriquinfos Editeur
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Lors d'une conférence de presse tenue à Genève, le porte-parole du HCR Andrej Mahecic a affirmé que la situation est particulièrement inquiétante, complexe et fragile dans les camps de réfugiés de Dadaab au nord du Kenya où la menace d'engins explosifs improvisés, d'enlèvements, de détournements de véhicules et de banditisme reste élevée.

Outre les assassinats d'officiers de police et les enlèvements de travailleurs humanitaires, nous observons que les réfugiés sont également visés. Deux représentants des réfugiés s'étant portés volontaires pour contribuer au maintien de la paix et de la sécurité dans les camps ont été tués au début de l'année, d'après le porte-parole.

Tous deux travaillaient au sein des Equipes communautaires de paix et de sécurité, respectivement dans le camp de Hagadera et le camp d'Ifo. Les autorités kényanes enquêtent sur ces meurtres ainsi que sur d'autres menaces et violences contre des réfugiés.

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Ces événements et d'autres, depuis fin octobre, empoisonnent la vie des 460.000 membres de la population de la plus grande installation de réfugiés au monde. La capacité des organisations humanitaires à fournir des services est grandement restreinte. Les travailleurs humanitaires doivent faire face à des restrictions de circulation entre la ville de Dadaab et les camps, et les escortes policières sont devenues indispensables pour ce type de déplacements.

Malgré ces difficultés, les services de base comme la santé, la nourriture, l'eau, l'assainissement, l'éducation et la protection sont assurés grâce à la planification et à l'étroite coopération entre les partenaires et les communautés réfugiées à Dadaab.

En collaboration avec nos partenaires, nous envisageons également d'autres moyens de fournir les services, notamment en impliquant davantage la communauté d'accueil, en renforçant l'implication et les responsabilités de travailleurs réfugiés motivés et en améliorant la communication avec la communauté réfugiée.

Pendant ce temps, en Ethiopie, un incident sécuritaire a eu lieu près des camps de Dollo Ado mercredi matin. Trois hommes armés en civil ont tenté de stopper un véhicule appartenant à une ONG internationale sur la principale route d'accès entre la ville de Dollo Ado et le camp de Bur Amino, le cinquième et plus récent camp de réfugiés installé à cet endroit.

Le véhicule, avec quatre personnes à son bord, ne s'est pas arrêté et les hommes ont ouvert le feu. Heureusement, personne n'a été blessé.

Plus de 955.000 Somaliens vivent comme réfugiés dans les pays voisins de la Somalie – principalement au Kenya (520.000), au Yémen (203.000) et en Ethiopie (186.000). Un tiers d'entre eux a fui la Somalie au cours de l'année 2011. En outre, 1,3 millions de personnes sont déplacées à l'intérieur de la Somalie.