Après un rassemblement prés de l'institut, les étudiants ont tenté d'organiser une marche pour renouveler leurs revendications, qui a été réprimée à coups de lacrymogène et de matraques par les forces antiémeutes. Les protestataires ont fait usage de pierres pour répondre à l'assaut de la police, qui blessé deux étudiants et arrêté plusieurs autres
Les étudiants, qui revendiquent, entre autres, la démission du ministre de l'Orientation islamique et la réouverture des inscriptions à l'ISERI ; ont vivement condamné, « la militarisation » de cet établissement menacé de fermeture depuis la création d'une université islamique dans une province de l'intérieur du pays.
Ce mouvement des étudiants bénéficient, selon la sécurité, du soutien des islamistes modérés du parti Tawassoul.
Dans son sermon du vendredi dernier, l'imam de la grande mosquée de Nouakchott avait plaidé en faveur du maintien de l'ISERI qui, selon lui devrait jouir du même prestige d'Al Azhar en Egypte.
Le 23 février dernier, à l'aube, les forces de l'ordre avaient effectué une descente musclée dans l'enceinte de l'ISERI, pour déloger des étudiants en sit-in de protestation. Un dispositif de sécurité est déployé, depuis quelques jours, aux abords des marchés et établissements scolaires à Nouakchott et dans des villes de l'intérieur du pays, pour prévenir les mouvements de grève, selon la police.
