Des missions d’inspection pour dénicher des fictifs dans les universités guinéennes

Afriquinfos Editeur
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C'est le ministre guinéen du Contrôle économique et des audits Aboubacar Sidiki Koulibaly qui a donné cette nouvelle sur les antennes d'une radio locale ce samedi, précisant que cette mission a démarré depuis la mi-décembre 2011.

Et concernerait les 16 universités publiques que compte la Guinée, ainsi que 34 universités privées, dans lesquelles sont affectés des étudiants boursiers au compte de l'Etat. Une mesure destinée à pallier le manque d'infrastructures universitaires.

Ces vérifications visent à mettre fin aux "malversations'' qui entourent la gestion des étudiants dont les effectifs sont "gonflés'' parfois au niveau des universités publiques, dans le but de tirer profit des montants destinés au paiement des bourses aux étudiants.

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Au niveau des universités privées, les inspecteurs ont pour tâche de vérifier si les effectifs des boursiers affectés dans ces écoles sont "justes'', vu que l'Etat guinéen assure la prise en charge des frais de scolarité de ces étudiants, d'après nos sources.

Il faut rappeler qu'à la veille du lancement de ces opérations, le gouvernement guinéen avait révélé que près de 90 milliards de francs guinéens (soit 9 millions d'euros) étaient déboursés annuellement pour l'entretien des étudiants inscrits dans les universités guinéennes, publiques et privées.

Cette initiative vise à vérifier si ce montant faramineux est utilisé à bon escient.

A ce jour, Aboubacar Koulibaly affirme que ce sont 26 694 boursiers de l'Etat qui seraient affectés dans des universités privées. Un effectif largement supérieur aux étudiants inscrits dans ces écoles, à leur propre compte. Cela amène les inspecteurs à dégager le constat selon lequel c'est l'Etat guinéen qui fait fonctionner ces universités, en y affectant des boursiers.

A l'avenir, le gouvernement guinéen pourrait bâtir 4 pôles universitaires repartis dans les 4 régions naturelles du pays, à savoir Labé en Moyenne Guinée, Boké en Basse Guinée, Kankan en Haute Guinée et N'zérékoré en Guinée Forestière.