Le Ghana appelle l’Afrique à ratifier le protocole de la Cour africaine des Droits de l’Homme !

Afriquinfos Editeur
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Pendant la cérémonie d'ouverture de la 23e session de l'AfCHPR, Mme Wood a regretté que seuls 26 des 54 membres de l'Union africaine aient effectivement appliqué les directives de l'AfCHPR depuis sa création en 2004. Elle a enjoint les autres pays membres à remplir leurs obligations.

Elle a également appelé à promouvoir la bonne gouvernance dans les questions internationales, indiquant que la Cour suprême du Ghana avait pendant les deux dernières décennies démontré son attachement à la bonne gouvernance et aux valeurs démocratiques exprimées dans la constitution.

Une fusion entre la Cour africaine des Droits de l'Homme et des Peuples et la Cour de Justice de l'Union africaine permettrait de donner plus de pouvoir à la nouvelle cour, a-t-elle ajouté.

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La présidente de la Cour suprême du Ghana a demandé à la CAfDHP de rester en contact avec les Cours constitutionnelles et nationales des divers pays africains, dans la mesure où celles-ci "jouent un rôle important dans l'amélioration de la gouvernance en Afrique", ajoutant qu'il était important pour les divers pays d'Afrique de "se tenir au courant des défis et des grandes décisions judiciaires" qui ont lieu chez leurs voisins.

Malgré les progrès considérables réalisés dans le passé, la Cour fait encore face à de nombreux défis, a déclaré le président de l'AfCHPR, Gérard Nyungeko, faisant référence au fait que la plupart des Africains ignoraient l'existence de CAfDHP, et que le taux de ratification du Protocole par les pays signataires restait faible.

Il a ajouté que la Cour continuerait à faire appel au Ghana pour essayer de persuader d'autres pays africains de ratifier le Protocole et de rendre la Cour véritablement opérationnelle.

Le procureur général et ministre de la Justice du Ghana, Martin Amidu, a assuré l'AfCHPR du soutien indéfectible de son gouvernement.

La Cour Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples, basée à Arusha en Tanzanie, a été fondée en juin 1998 par le Protocole de la Charte Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples portant création de la Cour Africaines des Droits de l'Homme et des Peuples. Il s'agit d'une cour de justice destinée à garantir le respect de la Charte par les pays de la région.

La Cour a été mise en service le 25 janvier 2004 lorsque 15 pays membres ont effectivement ratifié le Protocole.

 La Cour a le droit de rendre des jugements définitifs et légalement contraignants en matière de violations des droits de l'Homme. Le Ghana a été l'un des pays signataires à ratifier le Protocole en 2004.