Ce défilé, le premier depuis 2000, année où une tentative de coup d'Etat visant le régime de l'ancien président Maouiya Ould Sid'ahmed (1984-2004), avait été déjouée la veille d'une parade de troupes, a eu lieu le long de l'avenue Gamal Abdel Nasser, principale artère de Nouakchott.
Les troupes ont effectué un passage devant trois tribunes, dont celle occupée par le président Mohamed Ould Andel Aziz et les membres du gouvernement en plus des présidents des deux chambres du parlement.
Ce défilé qui a montré l'évolution de l'armement des troupes mauritaniennes, leur mobilité et leur puissance de feu, est marqué par la présence d'équipements chinois, britannique, français et européens en général.
Dans les tribunes, il a été remarqué l'absence de représentants des partis de l'opposition qui, la veille avaient appelé l'armée à « se consacrer à sa mission régalienne de défense du pays » et à « se mettre à l'écart de la politique et du pouvoir ».
L'armée mauritanienne, dont les effectifs avoisinent, aujourd’hui, les 12000 hommes, a connu, ces dernières années d'importantes restructurations avec la création des unités spéciales de lutte contre le terrorisme, la mise en service d'avions de combat et la création de base logistiques avancées dans le nord du pays.
Au cours de plusieurs attaques menées par les forces mauritaniennes dans le nord du Mali, l'armée de l'air est intervenue pour bombarder les colonnes d'Al-Qaïda au Maghreb islamique(AQMI).
L'armée mauritanienne se trouve aujourd'hui à l'avant-garde de la lutte antiterroriste dans la zone sahélo-saharienne. Ses interventions contre AQMI ont été saluées par la France et l’Espagne, deux pays qui apportent leur soutien matériel et technique aux forces mauritaniennes.
