«Nous sommes une organisation pacifique (…) mais le Gouvernement répond avec tant de violences. Ils nous frappent au Parlement, ils envoient les soldats quand les gens protestent», a justifié Julius Malema surnommé «Commandant en chef » par ses partisans.
Visiblement, le leader d’EFF (nom de son parti politique) est arrivé à bout de patience. C’est pourquoi, il opte pour la méthode forte pour faire partir Jacob Zuma. «Nous allons perdre patience très bientôt et nous allons faire partir ce gouvernement à la pointe du fusil», a-t-il menacé.
En toile de fond de cet acharnement, Julius Malema qui a été exclu du parti au pouvoir l’ANC, garde une dent contre l’actuel président sud-africain. Julius Malema ne rate pas d’occasions pour critiquer ouvertement Jacob Zuma qu’il accuse d’avoir corrompu le pays. Ce dernier, éclaboussé par une affaire de détournement de fonds de 20 millions d’euros dans le cadre de la rénovation de sa résidence privée de Nkandla, a été reconnu coupable par la justice sud-africaine.
Le chef de l’Etat sud-africain a dû faire profil bas et promis rembourser l’argent. Mais, sans cesse et depuis plusieurs mois, les membres d’EFF (avec 25 députés à l’Assemblée), avec à leur tête Julius Malema, réclament le départ de Jacob Zuma. Ainsi, ils trouvent l’occasion à l’Assemblée nationale de se faire entendre !
Leurs méthodes consistent à interpeller souvent la Présidente de l’Assemblée nationale sur «le scandale Nkandla» ou à scander des slogans anti-Zuma, lors de sessions parlementaires. Le parti EEF a été créé en 2013 à la suite de l’exclusion de son leader, Julius Malema de l’ANC dont il dirigeait la ligue jeunesse. En 2014, à la suite des élections législatives, les Combattants pour la liberté économique ont gagné 25 sièges à l’Assemblée et sont devenus la 3ème force de l’Afrique du Sud.
Anani GALLEY