Banjul (© 2017 Afriquinfos)- Le Maroc accepte de recevoir Jammeh en exil, au cas où il accepterait les résultats des élections. Ceci est une médiation de la dernière chance que le royaume tente auprès de Yahya Jammeh, après l’échec de l’initiative du Nigeria et de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour convaincre Yahya Jammeh de céder le pouvoir. A cet effet, le ministre délégué aux Affaires étrangères Nasser Bourita est en Gambie depuis plusieurs jours.
C’est en se basant sur les très bonnes relations diplomatiques qu’entretiennent Rabat et Banjul depuis bien longtemps que le Maroc tente à son tour d’offrir une porte de sortie à Jammeh. Cette médiation a donc une petite chance d’aboutir.
Jammeh a apporté son soutien au Maroc en signant le document demandant à l’Union africaine d’annuler l’adhésion du Sahara occidental. Et le roi Mohammed VI avait déjà visité ce petit pays de 2 millions d’habitants en 2006. Ces bonnes relations sont anciennes et remontent même au temps de Hassan II, quand le Sénégal est intervenu militairement en Guinée en 1981 pour remettre au pouvoir l’ex-président Doudou Jawra, le Maroc était venu en aide au Sénégal.
Les envoyés du roi Mohammed VI à Banjul : le ministre marocain délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération Nasser Bourita, et le chef des services secrets marocains doivent tout mettre en œuvre pour accomplir leur mission avant le 19 janvier.
Ils useront de toutes les possibilités pour persuader Yahya Jammeh de quitter le pouvoir.
Pour l’heure le royaume chérifien reste discret et ne veut rien annoncer officiellement sur cette médiation qui offre une opportunité pour la diplomatie marocaine, quelques jours avant le sommet de l’Union africaine prévue à Addis-Abeba.
Un sommet auquel Mohammed VI prendra part pour la première fois depuis 1984.
Vignikpo Akpéné
