Réarticulation de Takuba et Barkhane au Sahel : Précisions pratiques du Président Bazoum

Afriquinfos Editeur
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Niamey (© 2022 Afriquinfos)- Alors que le sujet fait débat dans son pays et que de nombreuses organisations de la société civile ne le voient pas d’un bon œil, Mohamed Bazoum confirme le redéploiement des troupes étrangères ne partance du Mali au Niger et dans d’autres pays du sahel. Il indique néanmoins que le Parlement nigérien aura son mot à dire.

Si dans la foulée de l’annonce du retrait des troupes Barkhane et Takuba du Mali, Mohamed Bazoum avait alors qu’il se trouvait encore à Paris, déclaré que le Niger était prêt à accueillir ces troupes, il ne s’attendait sûrement pas, à une telle levée de bouclier. De nombreuses associations de défense des droits de l’homme, sont montées au créneau pour fustiger ladite décision. « C’est un risque que le régime prend en acceptant ce redéploiement. S’il l’accepte en tous cas, c’est un risque qu’il prendrait. Un risque pour sa stabilité, pour son maintien au moment où on assiste, dans notre espace sahélien et en Afrique de l’Ouest de façon générale, à un retour des militaires aux affaires » a estimé Moussa Tchangari, secrétaire général de l’association Alternative espace citoyens. Et au Coordonnateur du Mouvement Tournons la Page, Maikoul Zodi  de renchérir «  Du point de vue légal, l’assemblée n’a pas discuté de ça et du point de vue de la légitimité, les populations en ont marre effectivement de cette présence étrangère. Donc la force Barkhane n’est pas la bienvenue au Niger. Nous continuons à nous battre pour qu’effectivement nos forces de défense et de sécurité au niveau national puissent trouver les moyens pour accomplir leurs missions régaliennes ».

Dans un entretien accordé à la DW le 25 février dernier, Mohamed Bazoum a quelque peu réfréné ses ardeurs. S’il confirme que son pays est disposé à accueillir les troupes étrangères, la question devra passer devant le Parlement. Bazoum Mohamed met son Chef de gouvernement devant ses responsabilités. Si les Parlementaires nigériens opposaient un refus à ce redéploiement, ce dernier devrait démissionner, annonce-t-il.

S.B.

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